SPÉCIES GÉNÉRAL ET ICONOGRAPHIE COQUILLES VIVANTES FAMILLE DES AILÉES LIBRAIRIE J.-B. BAILLIERE ET FILS Le Spécies et Iconographie des Coquilles, de Kiener, continué par M. P. Fiscueh, continue à paraître par livraisons, iM livraisons sont en vente. Prix de la livraison grand in-S" raisin, figures coloriées. . C fr. La livraison in-4° vélin, figures coloriées 12 fr. Les livraisons 139 et 140 contiennent le texte complet du genre Turbo, rédigé par M. Fischer, 128 pages et 6 planches nouvelles. Voici la liste des monographies parues, avec le nombre de pages et de planches dont elles se composent, et le prix auquel chaque famille, chaque genre, se vendent séparément format grand in-8° : FAMILLE DES ENROULÉES î Tol. Pajes PI. Prii G. Porcelaiue (Cyprxa, Lin.). . 1G6 57 57 fr — Ovule (Oy«Za, Brug.). ... 26 6 6 — Tarière (T<;rei»enum, Lam.). .311 — Ancillaire (AnciHarta, Lam.), 29 6 6 — Cône (Conus, Li.\.) 379 111 111 . ~m FAMILLE DES COLUMELLAIRES t TOI. G. Mitre (Mitra, Lam.) 120 34 34 — Volute (Voluta, Lam.). ... 69 52 52 — Margiaeile(Mar5fiMe/ia, Lam.) 44 15 13 ~99 FAMILLE DES AILLES 1 TOl. G. Bostellaire (Rostellaria, Lam.) 14 4 4 — Ptérocère (Plerocera , Lam.) 15 10 10 — Strombe (Strombus, Li.\.). . 68 34 34 FAMILLE DES CAMALIFKSES 3 TOI. G. Cérite (Cerithium, Ukug). . 104 — Pleurotome (Pleuroloma) . . 84 — fuseau {Fiisus, Lam.). ... 62 — Pyrule [Pyrula, Lam.). ... 34 — Fasciolaire(Fascto/arta,LAM.) 18 — Turbinelle [Turbinella, Lam.) 50 — Cancellaire (Cancellaria) . . 4i — Rocher {Murex, Lam.). . . . 130 — Triton {Triton, Lam.) .... 48 — Ranelle {Ranella, Lam.). . . 40 48 52 32 27 27 51 51 15 15 13 15 21 21 9 9 47 47 18 18 15 15 "228 FAMILLE DES PURrLT.IFÈJES î TOI. Psgfs M. Frit G. Cassidaire {Cassidaria, Lam.) 10 2 2 !r — Casque {Cassis, Lam.). ... 40 16 Iti — Tonne (Dolium, Lam.). ... 16 5^ 5 — Harpe {Harpa, Lam.). ... 12 6 6 — Pourpre {Purpura. .A dans). . 151 46 46 — Coloinbelle(CoiMni&e//a,LAM.) 65 16 16 — Buccin (Buccinum, .Adans). . 108 51 51 — Eburne {Eburna, Lam.). ..853 — Struthiolaire {Slruthiolaria). 6 2 2 — Vis {Jerebra, Lam.) 42 14 14 ~Ï41 FAMILLE DES TURBI.NACÉES i TOI. G. Turritelle (Turrilella, Lam). — Scalaire {Scalaria, Lam.). . — Cadran {Solarium, Lam.) . . — Roulette (Holella, Lam.) . . — Dauphinule(fle/p/îtnMia, Lam) — Phasianelle {Phasianella) . . — Turbo {Turbo, Moutf.). . IV- — Troque {Trochus, Lin.). (En cours de publication, sera terminé par M. Fischer). . FAMILLE DK.'i PLlCACÉES G. Tornatcllc (TornaieWa, Lam). 6 11 — Pyrainidelle {Pyramidella) .822 5 FAMILLE DES MYAIRES G. Thracie {Thracia, Leacii) . . 7 2 2 46 14 14 22 7 7 12 4 4 10 5 5 12 4 4 11 5 5 128 45 50 Prix des 140 livraisons parues in-Ot tavo, 840 fr. Prix d'une reliure de luxe, dos en maroquin, les planches montées sur ongl 't, tranche supé- rieure dorée, 6 fr. le volume in-octavo. On peut acquérir chaque famille, chaque genre, format in-4'> au double du prix indiqué ci-dessus pour l'édition in-S». LUP. SIMON R.\ÇON ET COMP., RUE D'ERFURTII, 1. SPÉCIES GENERAL ET ICONOGRAPHIE DES COQUILLES VIVANTES Comprenant la Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Pans I.A COLLECTION LAMAUCK CELLE DU PRINCE MASSÉNA (APPARTENANT MAIXTENAXT A M. i;. DELESSERT) ET LES DÉCOUVERTES RÉCENTES DES VOTAGEURS Par L.-G. KIENER Conservateur des collections du Muséum d'Histoire naturelle, CONTINUÉ Par le docteur P. FISCHER Aide-naturaliste au Muséum d'Histoire naturelle FAMILLE DES AILEES PARIS J.-B. BAILLIÈRE ET FILS 19, UtE HAUTEFEUILLE, PRÈS DU BOULEVARD S AI N T- G ERM A I N pjyrajiw s GENRE ROSTELLAIRE. (ROSTELLARIA, Lah.) Coquille fusifotTrie ou subturriculée, terminée à sa base par un canal en bec pointu. Bord droit entier ou denté, plus ou moins dilaté en aile avec l'âge, et muni d'un sinus contigu au canal. Opercule corné, onguiforme. Testa fusiformis vel subturrita, basi desinens in canalem rostrum acutum simulantem. Labrum integrum vel dentatum, plus minùsve %tate dilatatum, lacunâ canali continua instructum. Operculum corncum, unguicqlatuin. Animal identique à celui des Ptérocères, pourvu d'une tête allongée se prolongeant en une trompe extensile ; deux gros tentacules terminés chacun par un œil volumi- neux et par une extrémité rudimentaire placée sur le côté de la base de l'œil. Pied allongé, divisé en deux parties : Tune, antérieiu'e, est aplatie, arrondie en avant; l'autre, postérieure , cylindracée , est munie d'un opercule corné. Avant les premiers travaux de Ijamarck sur les animaux sans vertèbres, les Roslellaires étaient confondues avec les Slrorabes de Linné, car elles ont la plus grande analogie avec ces espèces ; aussi, dans la plupart des méthodes, sont-elles toujours fixées dans leur voisinage, soit comme genre, soit comme sous-genre ; c'est sous ce dernier litre que Cuvier les a placées. Nous pensons aussi que leurs caractères sont insuffisants pour les conser- 560435 là I ■^ GENRE ROSTELLAIRE. ver comme un genre dislinct : ainsi les principaux, ceux du ca- nal et du bord droit, subissent des modifications successives. Nous avons vu de même les deux genres qui précèdent , les Strombes et les Plérocères, différer peu l'un de l'autre dans leurs caractères essentiels. M. de Blainville, dans sa Malaco- logie^ n'a suivi aucun des arrangements de ses prédécesseurs, car il place les Roslellaires entre les Pleurotomes et les Fuseaux, dans la famille des Siphonostomes , tandis que les Strombes et les Ptérocères font partie de celle des Angyostomes. Les Rostellaires sont des coquilles marines; elles sont remar- quables par leur spire en général allongée et terminée à son extrémité inférieure par un canal en bec pointu. Le sommet du bord droit s'appuie sur la spire ; il est demi-circulaire avec de légères découpures en forme de dents, quelquefois il se déve- loppe en digitations plus ou moins larges, dont le nombre est variable. Comme dans les Strombes et les Ptérocères, ce bord n'acquiert qu'avec l'âge son entier développement, et l'on pour- rait confondre les jeunes individus avec les Fuseaux à cause de la longueur du canal, comme l'a fait M. de Blainville dans la place qu'il leur a assignée. Ce qui a servi surtout à Lamarck pour caractériser ce genre, c'est que le sinus de la partie inférieure du bord droit est entièrement contigu au canal, distinction qui ne se retrouve pas dans les deux autres genres. M. Sowerby, dans son Thésaurus conchyliorum, divise les Ros- tellaires de Lamarck en deux genres ; le premier comprend les Rostellaires proprement dites, c'est-à-dire les espèces fusiformes terminées par un canal allongé en bec pointu et à bord droit marginé, plus ou moins denticulé; le second genre, qu'il nomme Aporrhaïs, contient les espèces turriculées, à ouverture subqua- driforme, à bord droit fortement dilaté, le plus souvent digité. M. Philippi, dans son Enumeratio molluscorum Siciliœ , avait proposé, avant M. Sowerby, le genre Chenopus, en prenant pour type la Rostellaria pes-pelecani. D'après la figure assez médiocre de l'animal de cette espèce qu'a donnée M. Delle-Chiaje, dans le 3* vol. de l'ouvrage de Poli, et celle que M. Joannis a fait repré- senter dans le Magasin de Zoologie (1834), ce mollusque paraî- trait différer essentiellement des premières espèces de Rostel- laires : il suivrait de là que la Rostellaria pes-pelecani devrait être conservée comme type, non-seulement d'un groupe, mais même d'un genre. En attendant de nouvelles observations nous conserverons 1# genre Rostellaire à peu près tel que Lamarck l'a établi ; seule- ment, nous séparerons les espèces en deux groupes, et dans le GENRE aOSTELLAIHE. 6 second nous comprendrons les Çhenopus de M. Philippi. Cet au- teur décrit ainsi les caractères de l'animal de cette espèce; lêle grosse, proboscidiforme , subcylindracée; tentacules très-allon- gés, grêles et pointus, ayant à leur base un pédicule fort court sur lequel se trouvent les yeux ; pied ovalaire, tronqué en avant, pointu en arrière, portant ua petit opercule corné , subongui- fornie. 1. &OSTEIJLAIRE BEC-ARQUÉ. Rostellaria curvirostrîs^hkM. (Collect. Lam. et Mus. ) Lister, Conch. t. 854, %• 12. PI. I et pi. III, fig. \ . R. testa fusiformi-turritâ, crassissimâ, ponderosâ, laevigatâ, traiisversim subtilissimè striatâ, fulvo-rufescente ; anfraclibus convexiusculis ; supremis ob^ soletè plicatis ; apertarâ albâ ; labro inarf;ine dentato ; rostro breviusculo, curvo. Coquille fusiforme, tiirriculée, épaisse, très-pesanle. La spire est fort élevée, régulièrement acuminée, pointue ; ses tours, au nombre de treize ou quatorze, sont un peu convexes ; les premiers sont ornés de plis longitudi- naux ; le dernier, peu déprimé , offre , du côté opposé à l'ouverture , une saillie arrondie et gibbeuse qui le fait paraître ventru. Toute sa surface, ainsi que celle des autres tours, est finement striée transversalement ; ces stries coupent celles qui résultent de l'accroisse- ment. L'ouverture est ovale, allongée, munie à son sommet d'une gouttière profonde qui est due à la réu- nion des deux bords et s'appuie sur les tours précé- dents; le bord droit, assez épais, est garni jusque vers son milieu d'un petit bourrelet auquel succèdent des fes- tons denlifères au nombre de quatre à sept, descendant jusqu'à la base du bord ; il existe ensuite un sinus large 4 GENRB HOSTELLAIHB. Cl profond qui les sépare du canal. La columelle est re- couverte d'un bord gauche très-épais et calleux, portant à sa partie supérieure une sorte de tubercule fornaé par le dépôt vitreux ; cette columelle, un peu onduleuse, se prolonge à sa base en un canal médiocrement allongé , effilé, pointu, rostriforme, arqué et relevé perpendiculai- rement du côlé de l'ouverture. La coquille est roussâtre; le dernier tour est un peu plus foncé, ainsi que plusieurs lignes longitudinales qui correspondent aux stries d'ac- croissement. L'ouverture est blanche; le bourrelet ex~ terne du bord droit est d'un brun jaunâtre, devenant plus foncé et presque noirâtre sur le canal. Long. 20 centim. Habite rocéan des Moluques et la mer Rouge. Espèce bien connue et longtemps recherchée dans les collec- tions, distincte par son épaisseur et par la forme arquée de son canal ; néanmoins , il est à remarquer que dans le jeune âge ce canal est droit; alors elle a quelque analogie avec la suivante, mais elle est plus ventrue. Vulgairement le Fuseau de Ternale. M. Sowerby, dans le Thésaurus conchyliorum, part. 1", pi. 5, fig. 7, 11, a fait représenter sous le nom de Rostetlaria curta une coquille qui n'est qu'une simple variété de notre Rost. curvirostris. Ce sa- vant en expose ainsi les principaux caractères : le dernier tour un peu plus court, le bec droit; les dents du bord droit au nom- bre de quatre; le canal qui prolonge la partie supérieure de l'ou- verture ne dépassant pas le dernier tour. D'après le grand nombre d'individus que nous avons pu exa- miner, nous nous sommes assuré que ces caractères ne sont que de véritables variations ; ainsi, pour les dents du bord droit, nous en comptons jusqu'à huit sur les différents individus que nous avons sous les yeux; nous en voyons trois sur un autre, la qua- trième est rudimentaire. Le canal supérieur de l'ouverture varie également dans son développement ; celui de la base est plus ou moins arqué, conservant quelquefois dans l'âge adulte la forme droite qu'il avait dans le jeune âge. Notre pi. 3, fig. 1, repré- sente un jeune individu de cette espèce. GUNRE ROSTELLÀIRE. 2. &08TBXiIiAZBJS BEC-DROIT, Rottellaria rccùrostns^hi.u. fCoUect. Lam. et Mus.) Lister, Conch. t. 854, fig- 1 1, et 916, fig- 9- PI. Il.fig. <. R. testa fusiformi-turi'itâ, medio lœvigatâ, Bubflavâ; anfractibus convexias- culis; ultimo infernè transversim sulcato; supremis convexioribus cancelUtis ; labro margine ilentato ; rostro prselongo, gracili, rectissimo. Coquille fuslforme, lurriculée. La spire est extrême- ment élancée, régulièrement conique el pointue j on y compte quinze tours. Les premiers sont très-convexes el ornés de plis longitudinaux qui s'effacent sur le dixième ; ils sont , en outre , traversés par des stries extrêmement fines qui les font paraître comme cancellés; les au- tres tours sont moins convexes^ lisses ou portant simple- ment près de la suture un petit sillon pointillé ; cette suture est simple , mais assez marquée , principalement sur les premiers tours. Le dernier, un peu ventru , est garni vers sa partie inférieure destries assez fortes, régu- lières, finement rugueuses, s'étendant jusqu'à la naissance du canal ; celui-ci est effilé, grêle, très-droit ; il constitue au moins le tiers de la longueur totale. L'ouverture est oblongue , atténuée à ses extrémités • la supérieure se prolonge en une petite gouttière due à la réunion des deux bords et qui , subitement recourbée en arrière, s'étend à peine sur l'avant-dernier tour. Le bord droit, assez épais, est pourvu h sa partie supérieure d'une petite cote for- mée par le dépôt vitreux et vis-à-vis de laquelle, sur le bord opposé, s'en trouve une autre. La partie inférieure du bord droit est ornée, à la suite de la petite côte dont. G£NRE ROSTELLAIRE. nous venons de parler, de cinq dentelures un peu élevées, coniques, assez distantes entre elles, lisérées à l'extérieur par un petit bourrelet d'un jaune orangé 5 la dernière est séparée du canal par un large sinus peu profond. La co- lumelle est revêtue d'un bord épais, appliqué et sub- calleux. Cette coquille est entièrement jaunâtre ; les premiers tours sont d'une teinte plus claire ; l'ouver- ture est blanche. Long. 17 centim. Habite la mer des Indes et celle de la Chine. Grande et jolie espèce encore assez rare; lorsqu'elle est en bon étal, elle est fort appréciée dans les collections ; son canal en bec très-long, grêle et droit, sa forme élancée, les dentelures de son bord droit la rendent remarquable. Vulgairement le Fu- seau de la Chine. 3. ROSTEX&AIHE DE FOXITIS. Rostellaria Powisii, Petit. (Collect. du Mus.) Magasin de Zoologie^ 1842, pi. 53.; PI. II, fig. 2. R. testa fusifonnl-turritâ, elongatâ, crassâ, rufo-fuscescente, transversîm sul- cato-costulatâ, striis tenaibus, iongitudinalibus, sulcis vix decussantibus ; sutu- ris latè canaliculatis ; anfractibus convexiusculis ; apertarâ albido-roseâ ; labro dextro crassissimo , rugoso, margine qninque-dentato , extùs marginato ; co- lumellâ reflexâ ; rostro brevi, recto. Coquille fusiforme, turriculée, assez épaisse, allongée. La spire est très-élevée, régulièrement conique, acuminée. GENRE nOSTELLAIBE. ^ pointue; on y compte douze tours légèrement convexes, à suture profonde et subcanaliculée ; ils sont ornés de stries transverses décurrentes, fines et régulières, dans l'intervalle desquelles on voit d'autres stries longitudi- nales, également fines, qui rendent la surface décussée. Le dernier tour est un peu comprimé ; il porte , du côté opposé à l'ouverture, un léger renflement. L'ouverture est oblongue, atténuée à ses extrémités j la supérieure se prolonge en une petite gouttière formée par la réu- nion des deux bords ; l'inférieure se termine en un canal assez court, droit et pointu. Le bord droit est fort épais, dilaté et surmonté de quatre ou cinq dentelures; à l'in- térieur il est pourvu d'une rangée de granulations. La columelle est revêtue d'un bord gauche mince et appli- qué. La coquille est de couleur fauve , avec quelques maculations roussâtres ; l'ouverture est jaunâtre à l'in- térieur; les bords sont blancs. Long. 58 millini. Habite la mer de Chine. Cette précieuse espèce, dont on ne connaît encore qu'un petit nombre d'individus, est remarquable par les stries transverses de sa surface et par son bord droit épais et granuleux. 9 GENRB ROST£LI.MnB. 4. ROSTWTiTi A mit BB FAVAMME. Rostellaria Fayannii, Pfbiffbr. Favawnb, Conch. pi. 79, fig. Y. PI. III, fig. 2. R. teitâ turritâlaevi, ex albo-flavescente pictâ, rectè caudatâ ; aperturâ oblon- ginsculâ, gabovatâ; labro reflexo, aibo, adnato, incrassato, sinuato, ad apicem usqnè didncto et protenso ; labro subulato^ fimbriato, dentato, serrato, acaleato, Gontinuato ; lacunâ sinu fissura longituilinali solutâ à ventre et spirâ ; rostro recto, elongato ; basi striatâ, cavitate seu fauce candidâ. Coquille allongée, turriculée, fusiforme. La spire est élevée, conique, acuminée et pointue au sommet. Les tours de spire , au nombre de douze , sont convexes et peu striés transversalement ; le dernier est fort grand , assez ventru. L'ouverture est oblongue, elle se pro- longe à sa partie supérieure en une gouttière large et profonde qui s'étend jusqu'au sommet de la spire et qui est formée par l'extension du bord droit. Celui-ci est assez épais , réfléchi au dehors ; sa partie supérieure , depuis le sommet de la spire, est ornée d'une série de dentelures spiniformes, ensuite, sur le reste de son étendue depuis la suture du dernier tour, on en compte huit autres , plus larges, coniques et plus distantes entre elles; le ca- nal naît insensiblement de la base du dernier tour. Il est long, droit, arrondi, sillonné en dessus. La columelle est revêtue d'un bord gauche mince et appliqué qui se prolonge sur la spire, parallèlement au bord droit. La coquille est fauve ; l'ouverture est blanche. Long. 65 millim. Habite GENRE aOSTELLAIRB. g Coquille extrêmement remarquable que l'on trouve figurée dans plusieurs anciens ouvrages, mais qui n'existe dans aucune collection de Paris. M. Pfeiffer, dans le registre de Chemnitz (1840), p. 106, lui a donné le nom de Favanne, auteur qui en a fait représenter la première figure. N'ayant pu nous procurer aucun individu de cette coquille , nous avons copié la figure qu'en a donnée Chemnilz (t. 11, pi. 195, fig. 1869). Cet auteur l'a nommée Stromhus Jusus fissus aculeatus. Nous lui avons em- prunté la phrase caractéristique. M. Deshayes , indiquant cette espèce dans la deuxième édition de Lamarck, a rappelé le nom qu'elle avait reçu de Chemnitz, en la désignant sous celui de Rostellaria fîssa. S. ROSTELIiAIRE TBSZU^XSSÉE, Rosteîlaria caneellata, Lak. (GoUect. Lam. et Mus.), Encyclop, pi. 4o8, fig. 5 A B. PI. III, fig. 5. R. testa ovato-turritâ, cancellatâ, albido-fulvà ; varicibus Interruptis, alter- nis; labro intùs crenulato, extùs marginato ; columellâ callosâ; rostro brevi, recto, acuto. Coquille oblongue, turrîculée. La spire est conique, as- sez élevée, formant la moitié environ de la longueur to- tale; on y compte sept ou huit tours légèrement convexes, ornés de plis ou de petites côtes longitudinales très-ré- gulières, fines, nombreuses, rapprochées entre elles, lisses à leur surface. Dans leurs intervalles, on dislingue la trace de stries transverses également très-fines et qui rendent la coquille comme treillissée; cette disposition est surtout bien évidente sur le dernier tour; les premiers offrent souvent aussi des bourrelets arrondis et sail- lants; il y en a deux sur chaque tour, diamétralement opposés l'un à l'autre et formant deux séries à peu près continues de chaque côté de la spire ; le dernier tour , assez grand, est un peu ventru. L'ouverture est étroite. lO GENRE nOSTELLAÏRE. oblongue; elle se prolongea son sommet en une petite gouttière formée par la réunion des deux bords qui sont appliqués sur la spire. Le bord droit, légèrement si- nueux à sa base , est épais , réfléchi au dehors par un bourrelet arrondi , saillant , strié et comme gauffré. La columelle est revêtue d'un bord calleux et épais, surtout à la base. Le canal est extrêmement court. La coquille est roussâtre; l'ouverture est blanche. Long. 35 millim. Habite la mer du Sud, les côtes du Chili et les Moluques. Cette petite espèce est extrêmement intéressante à cause de l'analogie qu'elle présente avec la Rostellaria crassilahrum de M. Deshayes, coquille fossile des environs de Paris. Lamarck l'a- vait placée parmi les Strombes sous le nom de Stromhus cancellatus. M.Sowerby, dans son Thésaurus, a confondu cette es- pèce avec le Strombus fissurella de Linné, qui est la Rostellaria fissuî-ella de Lamarck, dont on n'a pas encore trouvé l'analogue vivant. 6. ROSTEXXAIB.E RIDÉE, Rostellaria crispata, Sow. ( Gollect. du Mus. ) Sowerby, Thesaur. Conch. part, i , pi. 8, fig. 62-63. PI. IV, fig. 2. R. lesta turritâ, fusiformi, longitudinaliter plicatâ, et transversim striatâ, griseâ, fusco-zonatâ ; spirâacuminatâ; anfractibus convexis; ultimo basi atte- nuato; labro crasso, crenulato ; columellâ basi callosâ ; rostro brevi, acuto. Coquille ovale, turriculée, un peu ventrue au milieu, atténuée à ses extrémités. La spire est assez élevée, régu- lièrement conique , acuminée et pointue au sommet ; on y compte sept ou huit tours convexes, portant de pe- tites côtes longitudinales nombreuses et subtranchanles , GENRE ROSTELLAIRB. I I traversées par de fines stries qui y font saillie , les ren- dent rugueuses et font paraître la coquille comme treil- lissée. Le dernier tour est renflé, les côtes y sont un peu plus fortes et moins nombreuses. L'ouverture est allongée; le bord droit , faiblement sinueux à sa base, porte à sa partie supérieure une très-petite fissure recourbée en ar- rière; il est épais, réfléchi au dehors, orné de stries trans- verses produisant de petites crénelures. La columelle est revêtue d'un bord gauche mince et appliqué; le canal est court, obliquement échancré, terminé en pointe. La coquille est d'un fond grisâtre ; son dernier tour est tra- versé par trois fascies brunes qui reparaissent dans l'in- térieur de l'ouverture ; les bords sont blancs ; la partie réfléchie du bord droit est un peu roussâtre ; l'extrémité du canal est d'un brun rouge. Long. 24 millim. Habite la mer des Moluques, les côtes des îles Philippines. Jolie petite espèce qui a quelques rapports avec la Rostellaria cancellata; mais elle est plus petite, un peu plus ventrue, elle a ses côtes longitudinales plus marquées et rugueuses; elle en diffère surtout en ce que la fissure de son bord droit ne se pro- longe pas sur la spire. M. Sowerby l'a décrite sous le nom de Strombus crispatus. 12 GENRE ROSTEIXAIRE. Deuxième Groupe. Les Ansérines Ckenopus (Philippi) . 7. ROSTKI>XiAIREPISB-DE-PÉI>ICAM', Rostellaria pes-pelecani^hkK . (Collect. Lam. et Mus. ) Lister, Conch. t. 865, tig. 20. PI. IV, fig. ^ , <• (jeune), i^ <■= var. R. testa turrità, griseo-rufescentc ; anfractibus niedio angulato-nodulosis ; labro palmato, in très seu quatuor digitos partito ; digitis acutis , divaricatis; canali baseos obliqno, subfoliaceo. Coquille turriculée, à spire élevée , conique , acumi- née, pointue, formée de dix tours convexes, subang^u- leux, ornés d'une rangée décurrente de petits tubercules. Sur les premiers tours, ces tubercules sont fins, nombreux, allongés de manière à produire des espèces de plis lon- gitudinaux; sur le dernier tour^ au contraire, ils sont arrondis, plus limités, plus distants entre eux et forment quelquefois deux autres rangées, portées sur des côtes transverses qui correspondent aux digitations du bord ; toute la surface de la coquille est couverte de stries trans- verses extrêmement fines. L'ouverture est étroite, se ter- mine à sa base par un canal médiocrement allongé qui est dû à une large expansion des deux bords, relevée et courbée vers l'ouverture, creusée à son sommet d'une petite gouttière. Le bord droit est assez épais, très-dilalé, profondément divisé en trois ou quatre digitations plus ou moins longues , creusées en gouttière ; deux de ces digitations sont un peu courbées et dirigées latéralement; la supérieure, dont la base correspond à l'angle suturai en s'appuyant sur la spire , est assez écartée des autres, beaucoup moins longue et s'avance obliquement vers le GENRE ROSXBLIiAIRE. l3 sommet de la coquille ; la columelle est revêtue d'un bord calleux assez épais, surtout à sa base. La coquille est blanchâtre ou légèrement fauve ; l'ouverture est d'un beau blanc. Long. 53 millim. Habite les mers d'Europe. Cette espèce, extrêmement commune, est facile à distinguer à cause de la disposition singulière de son bord droit ; elle offre quelques variétés fort remarquables par le nombre et le développement des digitations ; l'une d'elles, assez frappante, a élé établie avec une coquille fossile que M. Brongniart a décrite sous le nom de Rostellaria pes-carbonis^ et ensuite avec une aulre coquille semblable, mais à l'état vivant et décrite par M. Mi- chaud, sous le nom de Rostellaria serresiana {Bulletin de la So- ciété linn. de Bordeaux^ t. 2, 1828). Cette coquille est le plus souvent mince ; son bord droit est largement dilaté, découpé en quatre digitations (r^. notre pi. 4, fig. 4''); la variété (1°, même pi.) a cinq digitations. Le Muséum possède deux individus de cette dernière variété, dont le bord droit est très-épaissi : ce sont de fort beaux exemples qui prouvent que la Rostellaria carbonis ne doit être envisagée que comme une simple variéfé de la Ros- tellaria pes-pelecani. Le Muséum possède également de grands individus de cette dernière espèce qui ont le bord droit très-di- laté et sur lequel on distingue le commencement d'une qua- trième digitation ( nous ne comprenons pas dans les digitations l'expansion du bord qui se continue le long du canal terminal). M. Philippi, qui dans son Enumeratio molluscorum Siciliœ^ a établi, comme nous l'avons dit, le genre Chenopus avec la Ros- tellaria pes-pelecani, en distingue cinq variétés d'après le nombre de digitations du bord droit. 8. ROSTEIiIiAIBZ OCCIDENTALE. Rostellaria occidentalis , Beck.. (Gollect du Mus.). Magasin de Zoologie, i836, pi. 71. PI. lU, fig. 4. R. testa oblongo-turritâ, albidâ, transversim tenue striatâ ; anfractibus con- vexiusculis, longitudinaliler obliqué costellatis ; aperturâ angustâ, oblongâ; la- bro dilalato, alato, mutico. Coquille oblongue , lurriculée , pyramidale, à spire l4 GENRE HOSTELLÂIRE. très-élevée , régulièrement acuminée, pointue, formée de dix tours convexes, rapprochés entre eux, ornés de nom- breuses côtes longitudinales, un peu obliques, arquées, subtranchantes et réguhèrement distantes entre elles; toute la coquille est traversée par des stries extrême- ment fines. Le dernier tour est assez grand et très-con- vexe; les côtes y sont plus fines et plus nombreuses encore que sur les tours précédents. L'ouverture est ovalaire ; le bord droit, fort dilaté, se développe en une aile très-large et très-épaisse, ne s'élevanl pas plus haut que la suture de l'avant -dernier tour et présentant à son sommet un large sinus; ce bord s'amincit, de- vient sinueux vers son tiers inférieur et va s'unir obli- quement à la base de la columelle par un canal superfi- ciel réduit quelquefois à un simple sinus. La columelle, aplatie à sa partie inférieure, est revêtue d'un bord gau- che mince et appliqué ; elle est un peu courbée et termi- née par une sorte de petite pointe engagée dans le bord droit. La coquille est toute blanche. Long. 54 millim. Habite rocéan Atlantique, les côtes de Terre-Neuve et du Groenland. Rarement on voit celle coquille en bon état dans les collec- tions; la plupart de celles qu'on y rencontre ont été trouvées dans l'estomac des morues. Elle est surtout remarquable par son bord droit très-dilaté et formé d'un seul lobe. %ahit DES ESPÈCES DE ROSTE LLAIRE S, Premier Groupe. NOMS des espèces. de leurs antenrs. Pag. PI. FiR. Rostellaire Bec-Arqué. Rostellaria Curvirostris. Lani. 5 'I et 5 4 — Bec-Droit. — Rectirostriii. Lam. 5 2 i — de Powis. — Powisii. Pelit. 6 2 2 — de Favanne. . — Favannii. Pfeiff. 8 3 2 — Treillissée. — . Canceliata. Lam. î) 5 3 — Ridée. — Crispa ta. Sow. 40 4 2 Deuxième Groupe. LESANSÉRINES CHENOPUS (Philippi. Rostellaire Pied-de-Pélican. — Occidentale. NOMS des espèces, Rostellaria Pes-Pelecani — Occidentalis. de leurs auteurs. Lam. Beck. Pag. 42 45 PI. Fig. 4 4 à4' 3 4 f PS THE UBRABY OFTHE UHWERSSTY OF «'ormis ROSTKLLArRK (Rostellaria) PI 1 . Rostellaire bec-di'oit . 2 . Rostellaire de Po^vis . fBot<'fe//arra rec/rroj-trrj-. 1. am .) fRo.rte//aria Poiz>rj-ii . Petit.) JIau/>ert ptrur . Publié par J. B, Baillière et fils, Pjiris. THE LIBRARY OFTHE OMIVERJITr OF ïttmiz ROSTELL.URK (HostcJlaria) 2. PI . 3. 3. 4- j . lloslellaire l)er- arque. 2. llosU'Jlairo de Kavanne 3. Koslellaire treillissce . 4,. Hostcllnii-c occidcnlale . (n>/tUfr pt/tu^ . (/toj-te/ùtrta crtrurroj'frid- /iinr'or) (Jî/?.ste/laria rance/ùr/a Lam.j (Roirlf/^arta orctd^fi/a/t.r SevA -1 OF ÎKE ROSTKJJ.AIHK (IJosiclIariaj PI 4 i Rostcllaire pied - do -Pélican. * ^^ id . Jeune. 1 l^ id. id, var: 2 . Roslellaire ridée. .Va„/,erl f/ioj-W/arKr pe.r /WeMnt . /.,u„ .) f "^ id /nnior.) ( '<^ 'W aar: ) / fto^fe//arf(t m.r/jti/n Jhm.j •I pu THE IIBRARY OFFHE GENRE PTÉROCÈRE. (PTEROCERA, Lam); Coquille ovale oblonguef, ventrue, terminée à sa partie inférieure par un canal allongé. Bord droit se dilatant avec l'âge en aile digitée et ayant un sinus vers sa base. Spire courte. Opercule corné, long et étroit, à éléments presque imbriqués. Sommet terminal. Testa ovato-oblonga, ventricosa, in canalem elongatum basidesinens. Labrum éetale ampliatum, in alam digitatum, infernè" lacunâ distinctum. Spira brevis. Operculum corneum, longum, angustatum, subimbricatum. Apex terminalis. Animal spiral ; le pied est assez large en avant , com- primé en arrière ; le manteau mince, formant un pli pro- longé en avant , d'où résulte une sorte de canal ; la lêle bien distincte, la bouche en fente verticale , pourvue à sou extrémité d'une trompe garnie dans sa ligne médiane d'un ruban lingual qui est muni d'aiguillons recourbés en arrière. Les appendices lentaculaires sont cylindriques , gros, longs, portant les yeux en dedans de leur extré- mité épaissie ; les véritables tentacules, obtus et plus petits que les pédoncules oculaires. Les coquilles réunies par Lamarck, dès 4801, sous le nom de Ptérocères, faisaient partie des Strombes dans l'ouvrage de Linné, r^r GENRK l'TliUOCERE. et en formaient la i''' sectiou, car ces coquilles sont tellement voisi- nes, qu'elles ne paraissaient pas devoir être séparées en genres par- ticuliers. D'après M. Deshayes, Gualtieri cependant détermina le premier le genre Ptérocère,en lui conservant le nom d'Apporbaïs, d'Aristote, que les anciens auteurs croient avoir désigné les coquil- les que nous allons décrire. Cuvier {Règne animal)piace lesPtéro- cères comme sous-genre des Strombes.MM. de Blainville et Quoy réunissent les Ptérocères aux Strombes; l'examen des animaux de cette famille leur ayant démontré que les Ptérocères ne pou- vaient tout au plus que former une division du genre Strombe, division établie sur le prolongement du canal et les digilations du bord droit. En effet, ces coquilles n'ont point le canal de leur base raccourci et tronqué comme les Strombes,mais, au contraire, allongé en manière de queue, atténué vers son extrémité et sou- vent fermé. Leur bord droit est fort remarquable en ce qu'il se dilate avec l'âge en une aile éminemment digitée dont le bord su- périeur s'appuie sur toute la spire, tandis que l'inférieur est in- terrompu par une échancrure assez grande ; cette échancrure n'est point contiguë au corps de la coquille comme dans les Ros- tellaires , mais se trouve semblable à celle qu'on observe dans les Strombes-, seulement le bord droit de ceux-ci est dépourvu de digitations. Le nombre des Ptérocères est peu considérable; la plupart de ces espèces deviennent fort grandes Elles vivent toutes dans les mers des Indes orientales. Quand leur coquille est bien complète, elle est remarquable par la grandeur des digitations du bord droit et par sa forme souvent arquée, ce qui leur a fait donner les noms vulgaires d'Araignées et de Scorpions. Dans le jeune âge, leur bord n'offre pas de digitations; le canal est court, et la coquille ressemble assez bien alors à un cône dont la spire serait médiocrement élevée. GËNRL PTEROCERK. 1. PTÉB.OCÈRE TRONQUÉ. Pte/ocera truncata, Lam. (Collect. Lam. et Mus. ) Séba, Mus., 3, t. 63, fig. 3. PI. I et pi. X, fig. 3 (jeune). Pt. lesta ovato-oblongâ, dorso tuberoso subgibbosâ , hexadactylà, subfla\à; digitis unilateralibus ; spirâ tuberculatâ, apice truncato-rctusâ ; apei turâ laevissiinâ^ roseâ. Coquille très -grande , ovale, oblongue, à spire peu élevée, tronquée au sommet ; on y compte sept ou huit tours; les premiers sont aplatis en dessus, les autres sont légèrement convexes et noduleux; le dernier est fort grand; sa surface, un peu irrégulière, est traversée par des côtes qui correspondent aux digitations du bord droit et par des stries qui occupent l'intervalle de ces côtes et qui sont plus ou moins prononcées. L'ouverture est grande, évasée ; le bord droit, très-dilaté, est pourvu de six digitations plus ou moins canaliculées , suivant l'âge; ces digitations sont longues et fortes; celle de la partie supérieure, plus longue que les autres et appuyée sur ia spire, est creusée en une espèce de gouttière qui correspond à l'angle suturai; le canal inférieur est long, digitiforme, un peu courbé; la columelle est revêtue d'un bord calleux qui couvre la face inférieure de la spire. La coquille est d'un jaune pâle; elle est revêtue d'un épi- derme jaunâtre plus foncé; les jeunes individus offrent des maculations et des flammules longitudinales irrégu- lières de couleur rougeâtre. L'ouverture est d'un blanc rosé. 4 GENRE PTÉROCÈRK; Long. 36 centim. Habite la mer Rouge et l'océan Indien. Espèce fort commune dans les collectious. M. le docteur Gra- leloup a publié, eu 1840, un mémoire sur plusieurs espèces de coquilles, dans lequel nous trouvons décrit et figuré un jeune îndrvidu du Pierocera truncata, mais auquel il a donné le nom de Pyrula bengalina. Nous avons fait représenter une coquille sem- blable sur notre planche 10, fig. 3 a. PTÉaOCÈRE BE SÉBA. Pcerocera Sebœ, Vat.enc. ( Gollect. du Mus. ) PI. II et pi. IV, fig. 2 (jeune). Pt testa ovalâ, inagnâ, crassâ, gravi, tuberculato-nodosâ, transversiin cos talâ striatâque, hexadactylâ, flavo-fulvâ; dactylis longis, gracilibus, recurvis ; aperturâ, albo-roseâ. Coquille ovale, grande, épaisse, pesante ; la spire assez élevée, subconique , est composée de huit ou dix tours convexes, subanguleux, pourvus d'une rangée de gros tubercules nodtdeux; le dernier tour est très-grand; les tubercules y sont moins développés, moins nombreux et plus irréguliers ; on y distingue des côtes et des stries transverses. L'ouverture est allongée, évasée, surtout à sa partie supérieure; le bord droit, très-dilaté, est pourvu de six digitations longues, grêles, pointues, un peu rele- vées vers le dos ; celle de la partie supérieure €St la plus développée ; la columelle est revêtue d'un bord calleux , étendu , épais ; le sinus du bord droit est superficiel ; GENRE PTEROC£R£. , 5 l'inlervaUe qui le sépare du canal est festonné ; ce canal est long, presque droit. La coquille est fauve; l'épi- derme est jaunâtre ; on y voit quelquefois de petites ma- culations roussatres; ces maculation» sont extrêmement nombreuses et développées sur les jeunes individus. L'ou- verture est d'un blanc rosé dans l'intérieur. Long. 3o cëntini. Habite la mer Rouge et l'océan Indien. Cette espèce, nommée dans la collection du Muséum^ est très- voisine de la précédente ; elle en diffère surtout par la forme de sa spire qui est snbconique, et non pas subitement tronquée comme celle du Ptérocère que nous venons de décrire; elle est en général plus allongée; ses digitations sont moins longues, plus grêles, plus pointues, un peu plus relevées vers le dos. Sa surface est plus irrégulière et plus noduleuse; enfin son canal est presque droit. La jeune coquille de cette espèce est figurée sur notre planche 4, fig. 2. • 3, PTÉR.OOÈRE AKAIGNÉB. Pterocem chiragra^Lkin. (Gollect. Lam. et Mus.) Rtjmph., Mus., t. 35, fig. a. PI. V et pi. X, 6g. 2 (jeune). Pt. testa ovato-oblongâ, crassâ, dorso luberoso sûbgibbosA, hexadactylà, subflavâ, bruneo-maculosâ ; dactylis longiusculis, sursùm curvis, utroque latere prominentibus ; fauce roseâ, albo-striatâ. Coquille ovalaire, épaisse ; la spire est surbaissée, co- nique, étagée; on y compte sept tours anguleux à leur partie inférieure, qui est aussi légèrement noduleuse; sur le dernier tour, les nodosités sont très-développées et por- tées sur une larf,'e côte transverse qui correspond à l'une 6 GENRE PTBROCÈrE. (les digitalions du bord droit ; le reste du tour est cerclé par des côtes semblables, peu ou point tuberculeuses, mais dans l'intervalle desquelles on remarque des stries trans ver- ses assez fortes. L'ouverture, étroite, allongée, sinueuse à l'intérieur, est évasée extérieurement; son bord droit est concave, un peu infléchi; il porte trois digitations longues, canaliculées, subitement recourbées en forme de crochets; sa partie supérieure offre deux digitations séparées des précédentes par un intervalle assez grand et un large sinus. L'une d'elles est longue, presque droite; l'autre, qui n'est en quelque sorte qu'une bifurcation de celle-ci, est subitement dirigée vers le côté gauche d'une manière horizontale, et appliquée sur l'angle du dernier tour; son extrémité supérieure est recourbée. Le canal, diamétralement opposé à cette digitation, est aussi très- long, dirigé horizontalement et courbé à son extrémité : il en résulte que la coquille paraît garnie de six digita- tions, en y comprenant le canal. L'intérieur du côté droit de l'ouverture est chargé dérides transverses; le bord columellaire en porte également sur toute son étendue. La coquille est d'un fondjaune pâle orné de maculations brunes ou noirâtres, irrégulières, longitudinales, dispo- sées quelquefois en zigzags, plus ou moins nombreuses suivant les variétés. La partie supérieure des digilations est tachetée et offre deux hgnes longitudinales noirâtres. L'intérieur de l'ouverture est rose. Long. 17 centim. Habite H mer des Indes et celle de la Chine. Espèce fort commune et très-distincte des autres du même genre; la singulière disposition de ses digitations lui a valu le GKNRlî PTEUOCEUE. n oom qu'elle porte. Elle présente dans les jeunes individus une va- riété assez constante qui est un peu plus petite, d'un fond blan- châtre moucheté de maculations d'un rouge brun. L'intérieur de l'ouverture, c'est-à-dire la partie qui est chargée de rides et le bord columellaire sont noirs ; les rides se détachent en blanc ; le reste de l'ouverture est d'un jaune rougeâtre. (Voir notre plan- che 10, fig. 2.) 4. :tTÉROCÈRE LAMBIS. Pterocera Larnbis, Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Rumph., Mus., t. 35, fig. E. , PI. III, pi. IX. fig. 2 (jeune) pi; IV, fi;?. ^ (var. jeune) et fig. U. Pt. testa ovato-obioagâ, tubercutato-gibbosà, hexadactyiâ, transversîm striata, aibo, rufo et fusco variegatâ ; digitis terminalibus rectis ; spirâ conico-acutâ ; anfractibus carinatis ; aperturâ laevissimâ, roseâ. Coquille ovale, oblongue, à spire peu élevée, subconi- que, composée de sept ou huit tours légèrement étages; les premiers sont aplatis ou concaves à leur sommet ; ils sont fortement carénés à leur base et prps de la su- ture; la carène est pourvue d'une rangée de tuber- cules ; elle est moins prononcée sur l'avanl-dernier tour; les tuberculesy deviennent moins nombreux, et enfin sur le dernier on n'en compte plus que deux ou trois dont l'un est beaucoup plus développé que les autres et forte- ment comprimé; ce tour est élargi à la partie supérieure et atténué vers s^ base ; il porte deux fortes côtes trans- verses, quelquefois irrégulièrement noduleuses et corres- pondant aux dernières digitations du bord droit; toute la surface de la coquille est traversée par des stries assez fines, mais plus fortes sur le dernier tour; l'ouverture, allongée d'abord, évasée , est très-resserrée à l'intérieur, elle est munie vers son sommet d'un enfoncement qui correspond au gros tubercule de l'extérieur et un peu 8 GENRE PTÉROCÈRE. au-dessus d'une gouttière profonde communiquant à la digitation qui est appuyée sur la spire; le bord droit, très-dilaté, porte six digita lions longues, arrondies et canaliculées j les inférieures sont un peu relevées vers le dos. Le sinus de la base est large et profond ; l'intervalle qui le sépare du canal est élevé, arqué, festonné , le canal est long, effilé, presque droit j la columelle est revêtue d'un bord gauche épais, calleux, couvrant la face infé- rieure de la coquille. Cette espèce d'un fond jaunâtre, est variée de petites maculations irrégulières d'un brun rouge, souvent blanches, prenant quelquefois assez de développement pour devenir de grandes flammules Ion - gitudinales. L'ouverture est teintée de rose à l'intérieur; les bords sont plus clairs. -^w Long. i8 centim. Habite la mer des Indes et les côtes de la Nouvelle-Zélande. Espèce extrêmement commune dans les collections, bien facile à distinguer par la forme atténuée de sa base, et surtout par le gros tubercule déprimé qui occupe la partie dorsale de son der- nier tour. La variété représentée sur notre planche 9, fig. 2, est un jeune individu de notre type. La variété représentée sur notre planche 4, fig. 1, est aussi un jeune individu sur lequel les macu- lations s'étendent en larges taches. 5. PTÉROCÈRE AXiIiONTGÉ, Pterocera elongata, Swaihs. (Gollect. du.Mus. ) £'«cxc/., pi. 4iO; %• '• PI. VIII. Pt. testa ovato-elongatâ, subventricosâ, tuberculato-nodosâ, «upexnè striatà, octodactylâ^ flavo-rubescente, albo-maculatâ ; labro dextro intùs rugoso ; oa- nali torsiuscalo; aperturâ flavescente. Coquille ovale, allongée, à spire assez élevée, subren- flée, conique, pointue au sommet; on j compte dix tours GENRE PTÉROCBRE. g concaves à leur partie supérieure, anguleux à leur base; leur suture est garnie d'une rangée de tubercules dépri- més, peu élevés, traversés par un sillon décurrent ;le der- nier tour, rétréci vers le milieu, n'est pas aussi anguleux que les précédents; les tubercules y sont beaucoup moins nombreux , mais plus gros et coniques ; ce tour est , en outre , chargé de côtes transverses noduleuses plus ou moins prononcées et correspondant aux digitations du bord droit ; la surface de la coquille est en général assez lisse, à l'exception de la partie supérieure des tours qui est garnie de stries décurrentes ; le bord suturai est aussi finement plissé ; l'ouverture est allongée, le bord droit peu évasé; il est pourvu de huit digitations dont six sont très-courtes, fortes, aplaties sur leur face inférieure; les deux autres, situées vers le sommet du bord et dans la direction de l'ouverture, sont plus longues, plus grê- les, très-distantes l'une de l'autre ; celle qui correspond à l'angle suturai est creusée en une gouttière profonde ; elle est isolée delà spire et le plus souvent bifurquée à son extrémité ; le sinus du bord droit est profond ; l'intervalle qui le sépare du canal est festonné ; le canal est long, ef- filé , légèrement tordu , presque droit ; sa surface est pourvue de fortes stries obliques ; la face interne du bord droit et la coîumelle sont ornées de rides transverses as- sez fortes. La coquille est d'un jaune rougeâtre, variée de maculations blanches irrégulières, bien distinctes sur les côtes et les nodosités. L'ouverture est jaunâtre dans l'in- térieur ; les rides du bord droit et de la coîumelle sont colorées d'un violet pourpré ou d'un noir intense; la partie lisse du bord droit est jaunâtre. Long. 17 centim. Habite la mer des Indes. lO »TjiINRE PTEROCEKE. Belle espèce distincte par sa forme allongée, ses digilatious plus courtes et dilatées. La plupart des auteurs l'avaient indiqué comme étant la même que le Pterocera millepcda. 6. PTÉROCÈRB MXIiIiE>FIEBS. Pterocera millepeda^\^K2.\. fCoUect. Lam. et Mus.) Lister, Conck., t. 869, fig. 23. PI. IX, fig. -1 etpl. X, fig. < (var.). Pt. testa ovato-obJongâ, tuberculato-gibbosâ, sulcato-nodosâ, decadactylà, rufescente, oiaculis bruneis:digitis medianis etposticis brevibus, infle\is ; caudâ breviusculâ, contortâ; fauce rubro-violacescentc, albp-rugosâ. Coquille ovale, oblongue, peu épaisse ; la spire est éla- guée, irès-surbaîssée ; les tours sont anguleux, carénés et ornés d'une rangée de tubercules ; sur le dernier l'angle et la carène n'existent pas, mais les tubercules y sont plus développés, moins nombreux, très-distants entre eux, assez allongés et comme divisés transversalement ; outre cette rangée de tubercules, le tour est garni de côtes transverses correspondant aux digitations du bord droit et qui elles-mêmes supportent d'autres rangées de tuber- cules plus ou moins prononcés ; l'intérieur de l'ouver- ture est étroit ; son bord droit est évasé et festonné; cha- cun des festons forme un pli d'où part une digitation, on compte neuf de ces digitations, dont les trois supérieures sont les plus développées et presque droites; l'une d'elles est appliquée sur la spire; les six autres sont plus petites et courbées en crochet. Le bord est muni, en outre, ainsi que l'intervalle qui le sépare du canal, de petites pointes digitales, et son extrémité inférieure se termine en un sinus large et profond ; le canal est long, effilé, tordu ; la colu- melle est revêtue d'un bord calleux assez étalé et garni de rides traiisverses , ninsi que la face interne du bord GENllE PTEUOCERE. 1 I droit. La coquille est fauve ou blanchâtre, couverte de maculations roussâtres ou brunes. L'ouverture est d'un rouge brun violacé. Long. i6 centim. Habite la mer Rouge et l'océan Indien. Cetle espèce se distingue par le nombre de ses digitations, qui lui a fait donner le nom qu'elle porte. Nous avons fait repré- senter sur notre planche 10, fig. 1, une coquille que nous avions considérée comme une simple variété de celle que nous venons de décrire ; depuis, ayant eu plusieurs individus à notre disposi- tion , nous avons pu nous assurer qu^elle présente des diffé- rences notables avec cette dernière , et nous nous rangeons de Topinion de M. Swainson qui l'avait désignée dans son Exotic concholog., app.,2« édit., pag. 33, sous le nom de Pterocera viola- cea. Nous en donnerons une figure plus complète dans un de nos prochains suppléments. Elle est surtout remarquable par la cou- leur bien prononcée de son ouverture. 7. PTÉROCÈRE OHAIVGÉ. Pterocera aurantia^ Lam. ( Collect, Lam. et Mns. ) Knorr, Verg.^ 5, t. 4» %• 3. PI. VII. Pt. testa ovatâ^ tuberculato-gibbosà; transversim rugosâ, lieptadactylâ, albo et luteo-nebulosâ ; dactylis gracilibus, peracutis, obsoletis, sinu nebulosis; caudâ prœlongâ, gracillimâ, laevi, curvâ; fauce aurantiâ, Ifevissimâ. Coquille ovale, oblongue ; la spire est un peu élevée, régulièrement conique; on y compte sept tours aplatis un peu concaves, anguleux, carénés à leur base et près de la suture; la carène est pourvue d'une rangée de pe- tits tubercules ; le dernier tour est garni de trois côtes transverses qui correspondent aux digilations du bord droit ; les tubercules placés sur la côte supérieure sont 12 GEJJRE PTEROCEUE. très-gros et en petit nombre. Toute la surface de la co- quille est traversée par des stries plus ou moins fines et rugueuses ; l'ouverture est étroite, allongée ; le bord droit est dilaté et découpé en sept longues digitations très- grêles et subcylindriques; les trois premières et celle de la base sont les plus longues. La première de ces digitations s'incline à sa base vers la spire dont elle couvre en par- tie le sommet; elle est légèrement courbée dans sa lon- gueur. La seconde est parfaitement droite, un peu moins longue que la première. La troisième est courbée en cro- chet ainsi queles suivantes. Le canal de la base est très-long et très-grêle j il est fortement courbé dans sa longueur; le sinus du bord droit est large, profond ; l'intervalle qui le sépare du canal est dentelé et festonné ; la columelle est revêtue d'un bord calleux fort épais , tuberculeux vers la base. La coquille, d'un fond jaunâtre pâle, est or- née de larges taches d'un jaune orangé et de petites ma- culations brunes ou rougeâtres , disposées en séries sur les côtes et sur les carènes ; la partie supérieure des di- gitations et le canal sont ornés de sillons colorés en noir. L'ouverture est lisse et d'un jaune orangé très-vif. Lon^. j3centim. Habite la mer des Indes. ! Jolie espèce qui a quelque analogie avec la suivante, à cause du développement de ses digitations et de son canal. Remarqua- ble par la belle couleur orangée de son ouverture. Vulgairement le Scorpion rouge^ GENRE PTKROCÈRE. l3 8. PT^ÉnOCÈRE SCORPION. Pterocern scorpio^ T am. (GoUect. Lam. et Mus.) Rumph., Mus., t. 36, fig. K. PI. VI. . Pt. testa ovato-oblongà, tuberculato-p,ibbosâ, traiiiversim ruyoso-nodosâ, hexadactylâ, albidâ, rufo-maculatà ; dactylis (çracllibus, per longitudinem no- dosis; anterioribus caudâque praelongis. curvis; fauce rubro-violaceâ, albo- ruROsâ. Coquille ovale, oblongue, à spire peu élevée, réguliè- rement conique, pointue; elle est formée de sept ou huit tours aplatis, légèrement concaves en dessus, carénés à leur partie inférieure qui est finement tuberculeuse; les tubercules deviennent noduleux et prennent un grand dé- veloppement sur le dernier tour; ils forment trois rangées portées sur des côtes transverses et correspondant au.\ digitations du bord droit ; toute la surface de la coquille est couverte de stries qui, d'abord très-fines sur les pre- miers tours, deviennent fort grosses dans l'intervalle des côtes du dernier et produisent des festons sur le bord droit ; l'ouverture est allongée , un peu versante à ses deux extrémités, l'inférieure donnant dans le sinus du bord droit ; ce sinus est large et profond ; le bord droit est épais, denliculé et pourvu de six digitations articu- lées; les trois inférieures sont les plus petites; les autres, plus développées, sont plus constamment et plus large- ment canaliculées; l'une d'elles, qui correspond à la spire, est la plus longue et la plus grêle; elle est un peu arquée latéralement; toutes les digitations sont, en général, un peu courbées ; elles sont ornées de nodosités dispo- sées d'une manière assez régulière ; le canal diamétrale- l4 GEISUE PTEROCÈRE. menl opposé à la digilalion de la spire est long, grêle, courbé, noduleux et slrié; l'intérieur de Touverlure et la columelle sont ornés de rides transverses fort étendues. La coquille est d'un fond blanchâtre ou fauve, couvert de maculations irrégulières roussâtres. L'ouverture est d'un violet foncé à l'intérieur ; les rides sont blanches; la face interne du bord droit est jaunâtre ; la columelle est éga- lement de couleur violette avec des rides blanchâtres. Long, l'i centim. Habite la mer des Indes. " Jolie espèce, dont la forme rappelle celle du Pterocera aurantia, mais qui en est très-distincte par tout l'ensemble de ses caractères. Ce qui lui est surtout particulier, c'est la singulière disposition de ses digitations qui sont armées de nodosités et paraissent comme articulées. Aussi est-elle nommée vulgairement le Scorpion gout- teux. Lamarck a distingué sous le nom de Pterocera pseudo- scorpio^ une espèce qui paraît être seulement une variété de celle-ci ; elle est un peu plus grande; ses digitations sont plus épaisses et moins noduleuses , mais ce sont les seules diffé- rences qu'on y aperçoive. '^ . table DES ESPÈCES DE PTÉROCÈRES. TiOMS des espèces. de leors antenrs. Pag PI. 40 Fi Ptérocère Tronqué. Pterocera Truncata, Lam. 1 5 — de Séba. — Sebae. Valenc. 4 1 1 ( 2 2 — Araignée. — Chiragra. Lin. ^ ! i ^ MO 3 5 — Lambis. — Lambis. Lam ■'7 , ' 9 i — Allongé. — Elongata. Swaiiis. 8 8 — Mille-pieds. - Millepeda. Lam. iO 9 10 i 4 — Orangé. — Aurantia. Lam: 44 7 — Scorpion. — Scorpio. Lam. 13 6 THE UBRARY OFTHÊ 4 THE imm OF m M .^ s THE LIBRARY OFTHE V4, îo THE mmi OF THE UIIYERSITY UF imm.% I THE imm OF fKE bo TIELIBBARY OFTHE U(ilV£RSiTy OF ilUHOiS t ^ THE IISBARY OF TRE umvERsrr/ cF «"'s^nis 35 Ç 4: 3 fi r5 THE ll^^AW OF THE UMWERSITY OF \^tim% PTEROCERE (PtoioceraJ Pl.MT. 1 . Ptérocère niille'pieds var. •j, ■ Ptérocère araig-née jeune . .3.J*UToeère tronqué jeune. f-Péerocero/ c^/rcu^ra yu/iior) /J'teroc/f/^a trimcaùt/ /u/iiorj oo/Uiflr /tf/hr- . Piililic par J. B. Baillière et fils. Paris. J'ir-ocJ .n- . THE mmi OF (HE UNIYERSiîY 6F im»QIS GENRE STROMBE. (STROMBUS, Lin.) Coquille ventrue, terminée à la base par un canal court, échancré ou tronqué. Bord droit se dilatant avec Fâge en une aile simple, lobée ou crénelée à la partie su- périeure et ayant à l'inférieure un sinus séparé du canal ou de l'échancrure de la base. Opercule corné onguiforme. Testa ventricbsa, basi desinen» in canalem brevem emarginatum vel trunca- tum. Labrum très épais, un peu réfléchi au dehors ; il s'unit à l'avant- dernier tour et forme à sa partie supérieure un angle obtus qui correspond à la rangée de tubercules du der- nier tour. Le sinus de la base est peu profond. La colu- melle est revêtue d'une couche de dépôt vitreux largement étendue sur toute la face inférieure ; elle est fortement arquée à sa base pour former le canal qui est court, oblique, arrondi, un peu ascendant. La coquille a une teinte générale d'un jaune pâle ; elle est revêtue d'un épi- derme assez épais, d'un jaune plus foncé. L'ouverture est blanchâtre. Long. i4 centim. Habite l'océan des Antilles. Bien moins grande que celle qui précède, mais proportionnelle- ment plus pesante, cette coquille s'en rapproche par sa forme gé- nérale; elle en diffère par sa spire, qui est mutique et légèrement nodiileuse. 3. STROnXBE CASQUE. Strombus galeatus, WooD. (Collect. du Mus.) Wood, Catal. suppl.j pi. 4i f- i5-i4. PI. II. St. testa subovatâ, ventricosâ, laevi, fulvâ ; spirâ brevissitnâ, miicronatâ ; an- fractibus prepè suturas elevatiusculis, demùm lalo-depressis, parte inferiore et ventricosiore profonde transversim sulcatâ; aperturâ amplâ; labro dextro expanso, crasso, margine plicato. Coquille ovale, un peu renflée, épaisse, pesante. La spire est courte, acuminée, pointue au sommet. On y compte sept tours très-rapprochés entre eux, aplatis et même un peu concaves, lisses à leur partie supérieure,. 6 GENRE STROMBE. formant une saillie arrondie près de la suture. Le dernier tour, très-grand, enveloppe presque l'avanl-dernier ; il est cerclé par des côtes transverses qui vont former des festons sur le bord droit. L'ouverture est allongée, évasée. Le bord droit est très-épais ; il s'insère dans le bord gauche, assez près du sommet de la spire et produit à son point d'intersection une gouttière profonde qui correspond à l'angle suturai et se prolonge dans l'iniérieur de l'ou- verture. La columelle est revêtue d'un bord lisse, calleux, plus épais aux deux extrémités. Le canal est court, peu profond et fort large. Le sinus du bord droit est égale- ment très-superficiel. La coquille est blanchâtre ou fauve dans l'état adulte ; elle est recouverte d'un épiderme jaune très-dense, qui persiste presque toujours. Dans le jeune âge la coloration est plus vive; elle est rougeâtre avec des maculations blanches irrégulières, longitudinales ou formant des zigzags. L'ouverture est d'une teinte rosée ; ses bords sont colorés d'un jaune orange assez vif. Long. 22 centim. Habite l'océan Pacifique, la côte de Masatlan. Cette grande espèce se distingue par sa forme ovale, ventrue et par l'épaisseur de son test. Dans le jeune âge elle est au contraire assez mince et a tout à fait l'aspect d'un Cône. 4. STROMBE AIXiE-XiARGE. Strombus latissimus, Lm. (CoUect. Lam. et Mus.) Lister, Conch., t. 862, fig. 18 A. PI. IV. St. testa turbinatâ, ventricosâ, dorso lœvigatâ, ad alam subrugosâ, aurantiâ, albo-maculatâ ; spirâbrevi, nodulosâ ; ultimo anfractu subcomplanato, laterali- ter gibboso ; aperturâ laevi, albâ, roteo.tinctâ ; labro dextro latissimo, supernè rotundato. Coquille ovale, ventrue, à spire peu élevée, légèrement GBNRE SXnOMBE. J convexe, étagée, pointue au sommet. On y compte neuf ou dix tours subanguleux, couronnés par une rangée de tubercules arrondis et obtus; ces tubercules diminuent graduellement et disparaissent même sur le dernier tour qui est lisse, arrondi, gibbeux sur sa partie dorsale ; il porte, vers le côté, un tubercule irrégulièrement ar- rondi et obtus; son extrémité inférieure est très-dilatée et traversée par des sillons rayonnants. L'ouverture est grande, évasée à sa partie supérieure. Le bord droit est dilaté en une grande aile qui dépasse de beaucoup le sommet de la spire, près duquel il s'insère dans le bord gauche. Cette partie supérieure du bord droit est mince, lamelleuse, tranchante, légèrement onduleuse mais ne formant pas de sinus. La partie moyenne est réfléchie en dedans ; le pli qu'elle produit s'étend jusqu'au sinus de la base qui est médiocrement profond. La columelle est revêtue d'un bord calleux qui se prolonge sur la spire ; elle est lisse sur toute son étendue, un peu arquée à sa base où elle circonscrit un canal très-court et arrondi. La coquille est d'un jaune orangé assez vif, parsemée de maculations blanches irrégulières ; sur le dernier tour, ces maculations sont moins apparentes et le fond jaune devient beaucoup moins intense. L'ouverture est blanche ; la portion réfléchie du bord droit produit des fascies jaunes et blanches. Long. i5 centim. Habite l'océan des grandes Indes. Fort belle espèce, très-remarquable par la partie supérieure largement dilatée arrondie el saillante de son bord droit. GENKE STKOMBE 5. STROMBE CRXTE-DE-COQ. Stroinbus cristatus^ Lau. (CoUect. Lam. et Mus. ) Séba, Mus., 3, t. 62, fig. 3. PI. XI. St. testa ovali, spiraliter striatâ , albo et luteo-variâ ; spirâ exsertâ ; anfrac tibns angulatis, tuberculatis ; ultimo propè aperturam gibboso, subconiplanato ; ad dorsnm tubercuUs magnis tribus, mediano maximo; aperturâ magnâ ; labro de\tro dilatato, latere replicato^ supernè quadrilobato, infsrnè dentato. Coquille ovale, assez pesante, à spire élevée, conique, formée de dix tours anguleux, étages, couronnés par une rangée de tubercules saillants et arrondis ; le dernier tour n'en présente pas à sa partie supérieure, qui est aplatie et munie seulement d'un renflement longitudinal gibbeux. La partie dorsale offre trois tubercules assez distants entre eux ; celui du milieu est le plus gros et le plus développé. La surface est traversée par des stries extrêmement fines ; le limbe de ce tour est dilaté et orné de rayons qui sont dus à des côtes très-larges, à peine saillantes, produisant des festons sur le bord droit. L'ou- verture est grande, évasée. Le bord droit est fortement dilaté, il s'insère dans le bord gauche, près du sommet de la spire ; sa partie supérieure est étendue en une ex- pansion mince, divisée en quatre lobes ; sa parue moyenne se réfléchit subitement en dedans de manière à produire un pli qui s'étend jusqu'au sinus delà base. Ce sinus est profond; l'intervalle qui le sépare du canal est élevé, ar- qué et dentelé. La columelle est revêtue d'un dépôt vitreux assez abondant ; elle est légèrement courbée à sa base qui est tronquée et forme un canal très-court. Cette coquille, d'un fond blanc, est élégamment colorée de maculalions d'un jaune orangé ou d'un brun clair, en GKNRE STROMBE. 9 forme de zigzags, ou de petits points sur les premiers tours et très-étendues sur le dernier. Les rayons de la partie dilatée de celui-ci sont alternativemenl colorés de blanc et d'orange ainsi que la portion réfléchie du bord droit. L'ouverture est d'un brun pourpré quel- quefois très-intense; son bord droit est teinté de rose; sa columelle est d'un jaune foncé. Long. 1 1 centim. Habite l'océan des grandes Indes. Espèce encore rare dans les collections. Elle est surtout remar- quable par les quatre grandes crénelures de son bord droit qui le font paraître lacinié; ce caractère semble faire de cette espèce le passage immédiat avec les Ptérocères. La plupart des auteurs lui ont donné le nom de Laciniatus. Vulgairemement l'Aile-large- couronnée. 6. STROMBE AIIiE-DIIiATÉE. Strombiis dilatatus, Lam. (CoUect. Lam. et Mus.) Seba, Mus., 3, t. 63, fig. 4-5. PI. V. St. testa ovatti-oblongâ, turgidâ, laevigatà, lutpscente, maculis albis triserialini cinclâ ; spirâ breviusculâ, nodiferâ, labnim superante ; labro dilatato, undato, infrà marginem crassiuscnlo. Coquille ovale, oblongue, épaisse, pesante. La spire est surbaissée, un peu renflée, formée de sept ou huit tours; les premiers sont ornés d'une rangée de tuber- cules arrondis, noduleux, traversés par des stries décur- rentes assez prononcées. Le dernier tour est lisse, portant seulement à ses deux extrémités quelques stries peu pro- noncées. L'ouverture est grande, évasée. Le bord droit est assez dilaté, onduleux, arrondi à sa partie supérieure sans former aucun lobe ; son point de réunion avec le lO GKNRE STROMBE. bord gauche a lieu un peu au-dessous du milieu de la spire. La columelle est revêtue d'un bord gauche calleux, légèrement appliqué ; elle est un peu flexueuse à sa hase. Le canal est très-court, large, assez échancré. Le sinus du bord droit est peu prononcé. Cette coquille est jau- nâtre, avec des maculations blanchâtres irrégulières. L'ouverture est d'un blanc sale, teinté de jaune. Long. II centini. Habite la mer de Chine, les côtes des îles Philippines. Cette espèce est extrêmement voisine du Strombus bubonius; elle s'en distingue par sa (orme plus allongée, par le manque de tubercules sur son dernier tour et surtout par la dilatation de sou bord droit. 7. STROMBE A.XVS.'-lilE-'Bl.làOV. Strombus bubonius, Lah. ( Collée t. Lam. et Mus.) Lister, Conch., t. 860, fig, 17. PI. VI. St. testa ovaiâ, subturbinatâ, tuberculatâ et noduiiferâ, ilavescente, albo-ma culatâ, roseo-fasetatà ; spirâ conicâ, obtusiusculâ, nodulosâ, labrum superanie. Coquille ovale, lurbinée, à spire peu élevée, légère- ment renflée au milieu, pointue au sommet ; on y compte huit tours, portant sur l'angle dont ils sont pour- vus, une rangée de tubercules arrondis, obtus, traversés le plus souvent par la suture. Le dernier tour présente, outre cette rangée principale, la trace de deux autres rangées dont les tubercules sont beaucoup plus rares. La surface de la coquille est en général irrégulière ; on y distingue des stries d'accroissement ou des stries longi- tudinales, et sur la dernière portion du dernier tour, quelques grosses stries transverses. L'ouverture est mé- diocre, évasée vers la partie inférieure où elle se termine GENRK STROMBE. I I par nn canal très-couri, mais largement ouvert. Le bord droit, peu épais, flexueux, est arrondi à sa partie supé- rieure qui présente un sinus large et peu profond ; le sinus de la base a les mêmes proportions. La columelle est revêtue d'une couche de dépôt vitreux, plus épaisse vers son extrémité inférieure où elle forme quelquefois un véritable bord. Le fond de cette coquille est jaune, parsemé de maculations blanches, en général longitudi- nales et produisant, tantôt des taches irrégulières, tantôt des zigzags; ces maculations sont le plus souvent dispo- sées en trois séries transverses correspondant aux séries de tubercules qui elles-mêmes sont traversées par des fascies blanches et roses. Long. 95 millim. Habite l'océan Atlantique, vers les côtes d'Afrique, et ce- lui des Antilles. Cette coquille, assez commune, a été nommée par presque tous les auteurs Stromhus fasciatus. C'est aussi le Kalan d'Adanson ( Voyage au Sénégal^ pi. IX, fig. 30). 8. STROMBE PÉRUVIEM'. Strombus penmamis, Swaiks. (Gollect. du Mus.) Swains., Zool, illustr., 2* série, pi. Sp. PI. VIII et XXXIV, fig. \ var. St. testa crassâ, ovatâ, subtrigonâ, transversim costatâ, siibflavâ; spirâ ob- tusâ ; anfractibus nodulosis, ultimo magno, tuberculismagnis coronato ; sœpè in/ medio série tuberculorum minorum; aperturâ patulâ, flavo-aurantiâ, labro dev- tro intùs plicato. Coquille ovale, subtrigone, coniforme, assez épaisse, pesante. La spire est très-surbaissée, obtuse, pointue au sommet. Les tours, au nombre de huit, offrent dans la suture les traces d'une rangée de tubercules peu élevés; 12 GENRE STROMBE. ces tubercules sont plus prononcés sur le dernier lour et placés sur l'angle; ils sont irrégulièrement développés, les uns sont coniques ou arrondis; les autres sont allon- gés. Le dernier lour, irès-élargi vers son sommet, est atténué à sa base; il est traversé par des côtes fortes et arrondies qui produisent des festons sur le bord droit. L'ouverture est évasée; le bord droit est épais, arrondi et versant ; sa partie supérieure est prolongée en une ex- pansion munie d'une gouttière peu profonde qui corres- pond à l'angle tuberculifère du dernier tour. La face in- terne du bord droit est chargée de rides transverses; la coliimelle, qui en est également garnie, est revêtue d'un bord mince et largement étendu sur toute la face in- férieure de la coquille; sa base s'atténue et se redresse obliquement vers le dos pour former le canal, qui est assez long et arqué. Le sinus inférieur du bord droit est peu profond. La coquille est jaunâtre, recouverte d'un épiderme dense et persistant, d'un brun rouge. L'ou- verture est d'un jaune orangé très-vif; les bords sont d'un gris sale plombé. Long. i3 centim. Habite l'océan Pacifique, les côtes du Pérou. Celte belle espèce, encore fort rare dans les collections, est re- marquable parla forme conique que lui donnent l'aplatissement de sa spire et le rétrécissement de la partie inférieure de son der- nier tour; ce caractère suffirait seul pour la distinguer, mais elle en offre encore d'autres non moins saillants, tels que la longueur du canal, les rides Iransverses du bord droit, la belle couleur orangée de l'ouverture. La variété que nous avons fait représenter sur notre planche XXXIV, fig. 1, diffère du type, principale- ment par sa taille qui est plus petite, par son bord droit qui est arrondi au sommet, sa coloration et celle de l'ouverture qui sont d'un fauve pâle, et son dernier tour qui est muni de deux rangées de tubercules. Sa surface est encore garnie d'un reste d'épiderme d'un brun rouge. GENRE STROMBE. i[\ 9. ST&OMBE AZItE-CORMUX:. Strombus tricornis, Lam. ( Collect. Lam. et Mus. ) Lister, Conch.^ t. SyS, fig^. 20. PI. VII et XXXIII, 6g. 5 O'eune). St. testa turbinato-trigonâ, aibo et rufo longitudinaliter pictâ ; dorso tritn- berculato; tubercule medio majore, lateribus compresso; spirâ acutâ, subno- dulosâ ; labro anterins in acumen elongatum producto; aperturâ Isevi, albâ. Coquille lurbinée, triangulaire, à spire assez élevée, régulièrement conique et pointue ; elle est formée de huit tours portant près de la suture une rangée de tubercules subarrondis ; ces tubercules sont petits et nombreux sur \qs premiers tours, mais sur le dernier ils sont seulement au nombre de trois et beaucoup plus gros que les précédents ; ils sont de forme conique et triangulaire : celui du milieu, plus marqué encore que les deux autres, se prolonge en une sorte de côte. Le limbe du dernier tour est chargé de quelques côtes transverses ; la partie supérieure se dilate et se prolonge en une pointe qui dépasse le sommet de la spire. L'ouverture est allongée, évasée, rétrécieà l'inté- rieur. Le bord droit est arrondi, très-épais ; son sommet, creusé en gouttière, est terminé en une pointe parallèle à celle du dernier tour, et très- distante de la spire dans laquelle elle s'insère vers le quatrième tour environ. Son point de réunion avec le bord columeliaire est mar- qué par un sinus très-étroit qui correspond à la suture. La columelle est lisse, calleuse, légèrement courbée à son extrémité inférieure où elle s'unit avec le bord droit pour former le canal. Celui-ci est court et circulaire. Le sinus du même bord est assez profond. La coquille est de couleur blanche ou fauve ; dans le jeune âge elle offre sur les premiers tours des maculalions irrégulières l4 GENRE STROMBE. roussâtres ; quelquefois on en voit sur le dernier, princi- palement sur les tubercules, ij'épiderme est jaune et as- sez épais. L'ouverture est blanche à l'inlérieurj les bords sont un peu rosés. Long. i2centim. Habite l'océan des Antilles. Coquille assez commuDe, variable dans sa coloration, mais as- sez constante dans ses formes; nous en avons vu des variétés d'un brun marron presque uniforme et d'autres d'un fauve pâle sans taches. lO. STROMBE AIIiE-D'ASTGE. Strombus galliis, Lm. (CoUect. Lam. et Mus.) Lister, Conch., t. 874, fig. 3o. PI. IX et XXXin, fig. 2 (jeune). St. testa turbinatâ, tuberculiferâ, transversim sulcatâ, albo et rufo-variep,atâ ; ultimo anfractu superné tuberculis magnis corapressis coronato ; tuberculis ca- rinâ transversâ coadunatis ; labro tenui, supernè in lobum ssepius praelongum producto. Coquille turbinée, sublriangulaire. La spire, réguliè- rement conique et pointue, est composée de dix tours assez rapprochés les uns des autres, anguleux à leur par- tie supérieure et pourvus sur l'angle d'une rangée de tubercules ; sur le premier tour, ces tubercules sont pe- tits et coniques ; sur le dernier, ils prennent un dévelop- pement considérable : ils y sont au nombre de trois, quelquefois de quatre ; l'angle sur lequel ils sont placés persiste en une sorte de côte qui se relève au sommet du tour en un prolongement canaliforme, dépassant de beaucoup la dilatation du bord droit. La surface de la coquille est traversée par de fortes côtes arrondies un peu GENRE STROMBE. 1^ rugueuses. L'ouverture, étroite et allongée, est très-éva- sée; son bord droit, mince, légèrement onduleux, est fortement dilaté ; son insertion dans la columelle a lieu sur la suture du dernier tour. La columelle est lisse, un peu calleuse ; son extrémité inférieure se courbe pour former le canal de la base qui est long, effilé, un peu oblique et ascendant. Le sinus du bord droit est peu profond. Cette coquille, d'un fond rosé plus ou moins intense sur les premiers tours, est variée de petites ma- culations irrégulières, blanchâtres et brunes, qui garnis- sent entièrement les côtes transverses du dernier tour. L'ouverture, rose dans le jeune âge, est teintée de fauve dans l'état adulte. Les couleurs sont, en général, plus vives et plus variées chez les jeunes individus. Lonf^. 12 centim. Habite rocéan des Antilles et les mers de l'Inde. Espèce commune dans les collections. Elle a beaucoup d'ana- logie avec la précédente; on l'en distingue néanmoins avec faci- lité, parce que les tubercules du dernier lour sonl comprimés transversalement; ce qui est fort différent dans le Strombux tricornis. 11. STROMBE BXTUBERCUIiÉ. Stroinbus bituberciilatiis^ Lam. [ ( GoUect. Lam. et Mus. ) Lister, Conch., t. 871, fig. a5. * ^^ PI. X, fi<;. -1 . St. testa turbinatâ, tuberculiferâ, transversim sulcato-nodulosâ, albo et rufo- fuscescente marmoratâ ; ultimi anfractùs tuberculis duobus versus labrum aliis eminentioribus, trigonis, posticè compressis ; spii â abbreviatâ ; labro laterc crassiusculo, supernè in lobura brevem terminato. Coquille turbinée, ovale, trigone, à spire surbaissée, régulièrement acuminée, pointue au sommet; on y compte ^4K 1^ m ^^# l6 GENRK STROMBE. neuf OU dix tours dont les premiers sont l(,'o;èremeni tu- berculeux. La suture est submarginée ; le dernier tour, chargé de côtes transverses un peu rugueuses, est an- guleux à sa partie supérieure; il est pourvu, vers cette partie, d'une rangée de tubercules dont les deux derniers seuls ont un développement considérable ; ces deux tu- bercules sont distants entre eux, coniques, triangulaires, comprimés à leur base. Outre cette rangée, placée au sommet du tour, il s'en trouve deux autres peu pronon- cées, l'une vers le milieu, l'autre à la base du même tour: celle-ci correspondant au sinus du bord droit. L'ouver- ture est allongée. Le bord droit est irès-épais, ridé, fes- tonné, réfléchi au dehors ; le sinus de la partie inférieure de ce bord est large et profond ; celui de la partie supé- rieure est peu marqué. La colunielle, fortement calleuse vers la base, est droite et lisse sur tout le reste de son étendue ; son extrémité inférieure se courbe vers le dos pour former le canal qui est assez court. Cette co- quille, sur un fond brun clair, offre des maculations blanchâtres, irrégulières, parsemées elles-mêmes de pe- tits points bruns, ce qui donne à la coloration générale un aspect marbré. L'ouverture est teintée à l'intérieur d'un rose vif. î^|^ Long. 90 millim. Habite l'océan des Antilles. Cette espèce, extrêmement commune dans les collections, est facile à reconnaître par sa coloration et par les deux tubercules coniques et élevés de son dernier tour; elle offre assez d'analogie avec le Strombus gallus ; mais les proportions de celui-ci et sur- tout le développement de son bord droit terminé par une espèce de canal, l'en distinguent éminemment. M. Swainson, dans ses Zoolog. illustr., t. III, pi. 153, a donné le nom de Strombus lobatus à l'espèce que nous venons de décrire. * ^ W- ¥^ ♦■ • 1 GENRE STROMBE. ;^lft. STROMBE DOUTBUX. Strombus dubiut^ Sow. (Gollect. du Mus. et de M. Boivin.) Sowerby, Thés. Conck., pi. 9, fig. 80. PI. XXIX, fig. 2. St. testa ovato-coniformi, transversim striatâ, roseo-marmoreâ ; maculisbru- neis, infrà flammulatis ; spirà acuminatâ; anfractibus longitudinaliter plicatis ; labro dextro tenui, intùs stipernè striato ; columellâ callosâ, transversîm sulcatâ. Coquille ovale, coniforme. La spire est peu élevée, régu- lièrement acuminée et pointue; elle est formée de neuf ou dix tours plissés longiludinalemenl et traversés par des stries décurrentes ; ces stries deviennent plus fortes sur le dernier tour ; celui-ci est très-grand, élargi à sa partie supérieure, atténué à sa base. Les premiers tours sont interrompus à intervalles irréguliers par de petits bour- relets arrondis. L'ouverture est allongée. Le bord droit est tranchant, strié vers la partie supérieure de sa face interne. La columelle est revêtue d'un bord gauche peu épais, appliqué et couvert de rides transverses. Cette co- quille est garnie de fascies brunes au nombre de dix sur le dernier tour ; la fascie du sommet de ce tour est subdivisée eu quatre ou cinq autres très-étroites. Le fond général de la coloration est rosé et marbré, ainsi que les fascies elles-mêmes, de maculations brunes ou noirâtres qui deviennent flammulées vers la base du canal. Long. 5o millim. Habite Ce n'est pas sans quelque doute que nous admettons cette es- pèce, qui paraît avoir été établie sur un jeune individu; plus on l'examine, plus on est frappé de sa ressemblance avec les jeunes coquilles du Strombus bituberculatus ; cependant l'épaisseur du test est plus considérable. a. * # ;■* l8 GENRE STROMBE. 13. STROMBE PACIFIQUE. Strombus pacificus, Sow. ( Coliect. du Mns. ) Marttn., vol. i , fig. i «. PI. XIII, fig. \. St. tpstâ ovato-oblongâ, albo-flavâ, variegatâ, lineis bruneis ornatà; spirâ tnrritâ; anfractibus propè sutiiram sulcatifi, medio série unicâ tuberculorum instructis, ultimo spirâ breviore, taberculis majnsculis ornato, infernè regulari- ter sulcato ; caudâ recurvâ ; labro dextro incrassato, intùs striato, supernè lobo digiliformi tcrminato, infernè dupliciter sinuato. Coquille ovale, oblongue, à spire très-élevée, co- nique, pointue ; on y compte dix tours légèrement convexes, portant quelques sillons décurrenls près de la suture, qui est épaissie sur son bord. L'angle des tours est peu prononcé et pourvu d'une rangée de tuber- cules lisses, oblongs, légèrement aigus; ces tubercules sont plus prononcés et en moins grand nombre sur le dernier tour, qui est lisse, muni seulement à sa base de quelques sillons transverses. Il constitue, en y compre- nant le canal, à peu près la moitié de la longueur totale. ^ L'ouverture est grande, évasée ; le bord droit, très-épais .i|p et aplati à sa partie supérieure, est prolongé en une di- ♦ " gitation lamelleuse. Le sinus est peu profond. L'intérieur de l'ouverture est orné de stries fines et régulières, très- élevées, plus fortes à chacune de leurs extrémités. La columelle est revêtue d'un bord calleux qui forme une ^. gibbosité à sa partie inférieure où elle est fortement re- courbée et donne naissance à un canal long, effilé, ascen- dant. Cette coquille est agréablement variée de blanc, de '*^ jaune et d'un grand nombre de petites linéoles brunes se croisant en tous sens. L'ouverture est jaunâtre à l'inté- rieur; la partie externe du bord droit est radiée de brun, La columelle est marquée, à sa partie moyenne, d'une i # 9^ # GENRE STROMBE. ig large tache brune qni fait ressortir la blancheur de la callosité. Long. 80 millim. Habite l'océan Pacifique, les côtes du Pérou. Cette espèce, qui, souvent aussi, a été confondue avec le Strom- bus auris-Dianœ, en diffère éminemment par sa forme plus alion» gée, sa spire Irès-élevée , sa surface lisse, et surtout les stries de l'intérieur de son ouverture; elle n'a d'ailleurs qu'un seul rang de tubercules sur le dernier tour. Elle est figurée dans l'ouvrage de Chemnitz , t. 10, pi. 156, fig. 1485-6, sous le nom de Str. Ze- landiœ. M. Pfeiffer, dans son Catalogue de Martini et Chemnitz^ l'a nommée Strombus Chemnitzii. 14. STaOMBE imÉIiANOSTOMtE. Strombus melanostomus^Soyr. (Collect. du Mus.) CuEMN., 10, tab. i56, fig. 1487-8. PI. XII, fig. 4, et pi. XIV, ng. 2(var.). St. testa ovato-ubîongâ, transvcrsùn sulcatâ, tuberculato-nodosâ, griseâ, liiicis fuscis iongitudinalibus ssepius undulatâ ; labro crasso, suprà digitato ut in praecedente ; spirâ exsertâ ; caudâ ascendente, recurvâ ; fance laevi, croceâ ; ventre nigricante. Coquille ovale, oblongue, un peu renflée au milieu. La spire est médiocrement élevée , acuminée , pointue au sommet ; elle est formée de huit ou neuf tours subangu- leux , ornés d'une rangée de tubercules coniques , allon- gés et tranchants. La suture est épaissie, marginée. Le dernier tour est fort grand ; outre la rangée de tubercules dont il est muni sur son angle , il en offre encore deux autres dont les tubercules sont plus irréguliers et moins coniques. Toute la surface de la coquille est couverte de stries transverses , légèrement rugueuses. L'ouverture est allongée, évasée. Le bord droit est irès-épais, subar- 20 GEÎSBE STROMBE. rondi, un peu échancré à sa pariie supérieure, qui se prolonge en une longue pointe digitiforme aplatie, for- mant un large sinus en s'insérant dans la spire. La base de ce bord est arrondie et porte également un sinus très- profond. La columelie est fortement calleuse; elle est arquée à son extrémité et donne naissance à un canal court, un peu ascendant. La coquille est grisâtre ou rosée, couverte de petites taches ou linéoles brunes et jaunâtres, produisant des maculations, des lignes obli- ques ou de petits zigzags. La partie externe du bord droit est radiée et comme articulée par des fascies brunes. L'ouverture, rougeâlre ou orangée dans l'intérieur, a ses bords d'un noir plus ou moins intense, suivant l'âge des individus; dans les jeunes et les adultes, l'ouverture est presque complètement orangée ; dans les vieux indivi- dus , la coloration noire envahit la totalité des deux bords. Long. 78 millim. Habite la nier des Indes. A défaut d'autre caractère, la coloralion de l'ouverture de celle espèce suffirait pour la distinguer du Strombus auris-Dianœ et des espèces voisines avec lesquelles elle a d'ailleurs la plus grande analogie; sa forme générale plus allongée, ses tubercules moins prononcés et placés sur trois rangs , enfin le grand nombre de stries dont sa surface est ornée servent également à la rendre distincte de l'espèce citée. Voir, pour la variété à bords noirs, notre pi. 14, fig. 2. GENRE STKOMBE. 21 15. STROMBE AIJSTK AIm. Stroinbus australit, Sow. ( CoUect. du Mus.) Sowebby, Thés. Conch., yo\. i, pi. 9, fig- 96-97- PI. XIV. fig. \. St. testa ovali-rugosâ, fulvâ, punctis aut liueolis bruneis ornalâ ; spirà rlon- gatâ ; anfractibus angulatig, plicato-tuberculatis, ultimo costis tuberculatis dua- bus ; labro dextro clevato, validé expanso, unilobato, intùs sulcato , posticé costis duabus magnis, margine crasso, subinflexo. Coquille ovale, oblongue, à spire très-élevée, large- ment renflée, conique et pointue au sommet; on y compte huit ou neuf tours anguleux, étages, portant sur l'angle une rangée de tubercules pliciformes, coniques, subtranchanls et comprimés. La suture est submarginée et rugueuse. Le dernier tour, assez petit en comparaison du reste de la spire, a ses tubercules plus développés et plus noduleux ; il porte, en outre, deux côtes saillantes tuberculeuses. Toute la surface de la coquille est traversée par des stries assez fines sur les premiers tours, plus fortes sur le der- nier où elles deviennent quelquefois irrégulièrement gra- nuleuses. L'ouverture est grande, évasée, le bord droit épais, subtranchant; sa partie supérieure est prolongée en une pointe digitale légèrement canaliculée qui dé- passe le point d'insertion du bord dans la spire; cette insertion a lieu vers le deuxième tour. Ce bord est muni de stries transverses assez marquées qui se prolongent dans l'intérieur de l'ouverture. La columelle, fortement recourbée à sa base , est revêtue d'un bord calleux peu épais qui permet d'apercevoir les stries de la coquille, ressemblant à des rides; la courbure constitue le canal, qui est peu allongé et subitement ascendant. La coquille a 2 GEWRB STROMBE. est d'un fauve pâle, parsemée de petites maculaiions jaunes et brunes ; l'exlrémité inférieure du dernier tour est radiée par des fascies brunes. L'ouverture est blanche. Long. 65 milliin. Habite la mer des Moluques. Cette espèce, voisine du Stromhus auris-Dianœ, avec lequel elle a été souvent confondue, est moins ventrue que celui-ci, a sa spire plus allongée, ses tubercules plus nombreux et moins pro- noncés ; mais le caractère qui l'en distingue le plus consiste daus la présence des nombreuses et fortes stries de l'intérieur de son ouverture; cette disposition se retrouve bien dans le Stfoiiibus /jac//?cui', qui est également très-rapproché du Strombus australis, mais, outre que ces stries y sont plus fines et autrement disposées, le détail de ses caractères ne permet pas de le confondre avec ce dernier. 16. STROMBE OtklQtI,l,IL-1i'E-'DlATSlB. Strombus auris-Diancc,Lm. ( Collect. Lam. et Mus. )Bonanni, Rect.j 3, fig. 3oi-2. PI. XVI, fig. 4. St. testa ovato-oblongà, tuberculiferâ, transversim»triatâ,griseâ; spirâexseriâ, acutâ;cauclâ recurvâ ; fauce aurantio-nigricante ; labro incrassato; anteriùs lobo digitiformi terminato^ intùs lœvigato. Coquille ovale, oblongue, à spire médiocrement élevée, conique, pointue, formée de sept ou huit tours subangu- leux portant une rangée de tubercules traversés à leur sommet par une petite côte décurrente qui les lie entre eux et les rend comme comprimés et tranchants. D'autres stries, également décurrentes et rugueuses, couvrent le reste de la surface. La suture est marginée et crénelée; sur le dernier tour, ces différents caractères sont plus développés ; les tubercules y sont gros, coniques, distants GiiMRE STROMB£. 2 3 entre eux; les suiesy tormeiil des cotes, et les rugosités j prennent quelquefois l'apparence de tubercules. L'ou- verture est étroite, allongée, le bord droit tranchant, lisse et épais j sa partie supérieure se prolonge en une pointe digiliforme de chaque côté de laquelle existe un sinus ; celui qui est compris entre cette pointe et la spire est le plus large. La base du même bord en porte un autre très- profond. La columelle est recouverte d'une couche de dépôt vitreux abondant, surtout vers la base; l'extrémité inférieure de la columelle est fortement recourbée vers le dos 3 cette courbure constitue le canal, qui est long, ef- filé, ascendant; la coquille est jaunâtre, ornée de macula- tions irrégulières blanches et brunes; celles qui garnissent les stries iransverses sont anguleuses et leur donnent une apparence articulée. D'autres sont entourées de petites linéoles brunes , de manière à former des alvéoles. L'ou- verture est d'un jaune orangé très-vif à l'intérieur; ses bords sont fauves; la callosité columellaire est quelque- fois blanchâtre. Long, ^o milliti). Habite l'océan des grandes Indes. Celle espèce, conuiie depuis longtemps, est Irès-abondanle dans les collections; elle est, pour ainsi dire, le type d'un petit groupe d'espèces qu'on a lougtemps confondues sous le même nom, à cause de la grande affinité qui les unit. Elle est figurée, dans le Thésaurus conchyliovum de M. Sovverby, sous le nom de Strombus Lamarchii (Gray). 24 GENRE STROMBE. 17. STROMBE MOUCHETÉ. Strombus guttatus, Martim. (CoUect. du Mus.) Séba, Mus.^ 3, t. 6i, t. 1-2. PI. XV. fig. 4. St. testa ovalii laevi, aurantiâ, maculis albU punctatâ ; spirâ glabratâ, insuper vitreâ ; anfractibus subangulatis, ad angulum tuberculatis ; aperturâ angustâ : canali recurvo ; labro sinistro tenui, expanso, margine spirain tegente ; labro dextro crasgo, subinfleYo, superné in digitum elongato. Coquille ovale, oblongue, lisse, à spire régulièrement conique, pointue, formée de huit tours anguleux ornés d'une rangée de tubercules coniques, petits et très- nombreux, mais le plus souvent cachés par un dépôt vitreux dû à l'expansion du bord columellaire. Ces tu- bercules sont très-développés et arrondis sur le dernier tour. La suture est marginée, légèrement plissée ; le reste de la coquille est complètement lisse, excepté le ca- nal, qui est finement sillonné. L'ouverture est étroite, allongée ; le bord droit subtranchant, légèrement inflé- chi ; il est échancré à sa partie supérieure et prolongé en une pointe digitale aplatie. Le sinus de la base est étroit et profond. La columelle est lisse ; elle se prolonge en un canal long, effilé, fortement recourbé vers le dos. La coquille est élégamment pointillée de petites maculations blanches qui se détachent sur le fond d'un jaune orange. L'intérieur de l'ouverture est d'un beau jaune intense. Les bords, ainsi que le dépôt vitreux de la spire, sont d'un blanc rosé. Lonj:(. 64 millim. Habite la mer des Indes. Celte jolie espèce , encore extrêmement voisine du Strombus fiurisDianœ par sa forme générale, offre cependant des diffé- GE.NUK STROMBE. 23 rences tellement tranchées avec celui-ci, qu'il n'est pas possible de les confondre; elle est ordinairement plus petite et de fornîe plus allongée ; sa surface est lisse, son dernier tour n'offre qu'une seule rangée de tubercules, enfin elle est enveloppée d'une couche de dépôt vitreux. C'est celte espèce que M. Sowerbya prise pour type et a nommée auris-Dianœ dans son Thesaur. conchYliorum. Z8. STROMBE G&EKTOUIIiItK. Strombus lentiginosus, Lm. (CoUec. Lam. et Mus.) Lister, t. 861, fig. i8. PI. XVIII, Ûg. {. St. testa turbinatâ, crassà, tuberculiferâ et undiquè nodosâ, «qualiJè albâ, cinereo-fuscescentenigroque maculosà; ultimo anfractu supernè tuberculis ma- jusculis subfurcatis coronato ; labro crasso, supernè undatim tricarinato. Coquille lurbinée, ovale, épaisse, à spire peu élevtio, renflée, pointue au sommet. Les tours de spire, au nombre de six ou sept, sont subanguleux et couronnés par une rangée de tubercules arrondis ; ces tubercules, sur le dernier tour, deviennent plus élevés, plus gros, comprimés et comme subdivisés. Otitre cette rangée prin cipale, ce tour en porte quatre autres dont les tubercules sont beaucoup plus petits et moniliforraes. Toute la sur- face de la coquille est rugueuse, traversée par des stries en général mieux marquées sur la partie supérieure des tours. L'ouverture est allongée, à bords presque paral- lèles : le bord droit est très-épais et arrondi, légèrement onde danssa partie moyenne, tranchant et un peu échan- cré à son sommet où il forme deux sinus et deux lobes ; il s'insère dans la spire assez près de son sommet, et produit une gouttière profonde correspondant à la su- ture. La columelle est lisse, revêtue d'ime lame mince qui devient calleuse à sa base. Le canal est extrêmement courl. Le sinus inférieur du bord droit est large et pro- 26 GENRE STROMBE. fond. La coquille esl blaiicliâli e, marbrée de taches bru- nes, irrégulières, généralement anguleuses, quelquefois réduites à de simples points. L'ouverture est d'un blanc légèrement teinté de rose ou de jaune ; les bords sont clairs ; le bord droit est comme articulé par de petites fascies brunes. Long. 75 millim. Habite la mer des Indes et celle des Moluques. Espèce fort coramune; sa surface couverte de nodosités la dis- tingue bien. Sa coloration tachetée de brun l'a fait nommer vul- gairement la Tête-de-Serpent. 19. STROMBE AIXiE-DE-PAPILIiON. Strombus papilio, Chemn. (Collect. Lam. et Mus.) Knorr. Verg.^ 3, t. 26, fig. 2-3. PI. XVII, fig. h et 2 (var.). Si. lesta ovatâ, subacutâ, tuberculiferâ, tenuissimè striatâ, albidâ, luteo-ma- culosâ ; uittmo anfracta tuberculis supernè expansis et elevatis triseriatim coro- nato; columell callosà, albâ ; labro crasso, extùs tuberculato, intùs tenuiter striato, anteriùs laciniato; apertorâ aurantio-fnscescenteautnigro-purpuratâ. Coquille ovale, à spire étagée, conique, pointue, for- mée de sept ou huit tours subanguleux, couronnés par une rangée de tubercules assez forts et un peu allongés ; ces tubercules acquièrent une dimension plus considé- rable sur le dernier tour ; ils sont larges, élevés, compri- més et comme subdivisés par des stries iransverses très- développées; le reste du tour porte encore d'autres ran- gées de tubercules plus petits, arrondis, moniliformes. GKNRli SrnOMBE. 1'] Toute la surface de la coquille esl ornée (Je stries iraus- verses plus ou moins fines et irès-irrégulières. L'ouver- verture est allongée ; le bord droit est épaissi à l'extérieur, dans sa partie moyenne, par des tubercules plus ou moins saillants et irrégulièrement disposés; sa face interne est couverte de rides transverses très-fines; il est aminci à son sommet et échancré en un large sinus dont les bords sont festonnés. Le sinus de la base est profond; l'inter- valle qui le sépare du canal est mince, courbé et dentelé. La columelle est lisse et calleuse ; son extrémité infé- rieure est arquée, un peu relevée obliquement vers le dos pour former le canal, qui est court et profondé- ment échancré. La coquille est blanchâtre, parsemée de raaculations irrégulières d'un brun jaunâtre; chaque tu- bercule est presque toujours marqué d'une petite tache brune. L'ouverture est très-vivement colorée d'un brun pourpré ou rougeâtre. Le bord droit est articulé par des fascies blanches et brunes. Long. 70 milliin. Habite la mer des Indes et celle desMoluques. Fort jolie espèce dont l'ouverture offre une belle et vive co- loration. Elle est voisine du Stromhus lentiginosus ^ mais facile à distinguer de celui-ci par sa forme plus allongée, sa spire plus élevée, ses granulations plus nombreuses , ses stries transver- ses plus prononcées; l'ouverture est aussi complètement diffé- rente : son bord droit s'insère moins haut dans la spire \ il est, moins épais et muni de dentelures profondes à ses deux extré- mités. On en connaît une variété qui a tout l'ensemble des carac- tères que nous venons de décrire, seulement elle est plus rac- courcie, plus ventrue et les tubercules de son dernier tour sont beaucoup moins développés. C'est cette variété qui a servi de type à la plupart des auteurs. (Voir même planche, fig 2.) a8 GENRE STROMBE. 20. STROMBE GRANULÉ. Strombus grantilatus, Sow. (Collect. du Mus.) Wood, Catal. suppl.^ pi. 4, f- '^*' PI. XXII, fig. <. St. testa ovato-elongatâ, striatâ, albidâ, flamnaaiis bruncis iiiaculalà; t>pirà productà ; anfractibus tubcrculLs coronatis; ultimo seriebus tribus tuberculorum minorum; margine flexuoso ; aperturâ albâ ; labro dextro crasso, subinflexo, interne graniilaio. Coquliie ovale, allongée, à spire élevée, conique, pointue; on y compte sept ou huit tours très-convexes, surmontés d'une ran^jée de gros tubercules arrondis ; ces tubercules s'élèvent davantage sur le dernier où ils sont coniques j ce tour, élargi à sa base, porte trois au- tres rangées de granulations plus ou moins prononcées, en général irrégulières. La surface de la coquille est tra- versée par des stries assez fines. L'ouverture est allongée 3 lebord droit, légèrement sinueux, est épais, sublranchant, granuleux à sa face interne ; il porte à sa base un sinus large et profond ; son insertion a lieu dans la rangée de tubercules du dernier tour. La columelle est lisse, revê- tue d'un bord très-mince et appliqué ; elle est arquée et granuleuse à sa base où elle forme un canal court, légère- ment ascendant, obliquement échancré en dessus. Cette coquille, d'un fond jaunâtre, est élégamment flammulée de maculations brunes disposées par séries iransverses et correspondant aux rangées de tubercules. L'ouverlure est blanche ; le bord droit est teinté de jaune orange. Long. 76 millim. Habite la mer des Indes. Espèce fort cUslincle de ses congénères par sa forme générale, sa spire élancée et l'élargissemcnl de son tlernier tour. Les gra GENRE STROMBE. 29 nulalions tie son bord droit sont également un caractère assez important. 21. STROIUBE PTRUIiÉ. Strombus pyrulatus^ Lam. (Collect, Lam. et Mus.) Martini, Conch.^ 3, t, 91, fig. 894. PI. XIX, fig. •«, et pi. XXXIV. fig. 2 (var). St. testa tarbinatâ, dorso la;vigatâ, basi spirâque transversim striatâ, rufes- cenle; ultimo anfractu supernè obscure angulato ; spird conico-acutâ, nodu- losâ, basi subtuberciiliferâ; labro antcriùs rotundè lobato, întùs striato. Coquille ovale, oblongue, liirbinée, à spire élevée, conique, légèrement renflée, pointue au sommet; elle est formée de huit tours anguleux portant une rangée de tubercules élevés, coniques, subspiniformes ; les premiers sont ornés de stries décurrenles assez marquées; le der- nier en est également muni vers sa base ; mais elles j sont moins prononcées; le reste du tour est lisse. L'ou- verture est suballongée. Le bord droit, profondément en- taillé à 5a partie supérieure, forme un large sinus et s'unit au bord opposé un peu au-dessous de la rangée de tuber- cides de l'avant-dernier tour ; il porte sur toute son étendue une série de rides transverses fines et régulières. Le sinus de la base est peu profond. La columelle est lisse , le bord gauche, mince et largement étendu ; son extrémité inférieure se termine en une petite pointe con- stituant le canal, qui est très-court, droit, échancré en dessus. Les premiers tours de cette coquille sont blan- châtres et parsemés de petites taches longitudinales d'un brun rouge ; le dernier est tantôt d'un brun rouge uni- forme, tantôt maculé de blanc près de la suture avec une large fascie transverse, blanche vers son milieu ; quel- quefois enfin il est élégamment coloré de maculaiions en 3o GENUE STUOMBE. zigzag ou flaminulées. L'ouverture est d'un beau rouge pourpré ou d'un noir violacé très-intense. Long. y8 millim. Habite l'océan Atlantique, les côtes du Brésil. Le Strombus pyru/atus a tant de rapport avec le Strombus pugllis, que quelques auteurs les ont confondus ; cependant ces deux co- quilles offrent des différences essentielles : \q Strombus pyrulatus a une forme plus allongée, ses tubercules sont moins développés, ses tours de spire étant striés à leur partie supérieure; enfin son bord droit est orné de petites rides. Sa coloration est également distincte. Nous en avons fait représenter une variété sur notre planche 34, fig. 2, dont la surface est ornée de ligues brunes. aa. STROMBE raURXQUÉ. Strombus pugilis, Lik. (GoUect. Lam. et Mus.) Listeh, Conch., t. 864, ^ig- '9 PI. XX, fig. 1 et fig. 2(var). St. testa turbinatà, ventricosâ, luteo-rufe£cente ; uhioio anfractusupernè tu- berculis coronato, medio lœvi, basi sulcato; spirâ luberculis patentibus mûri- catâ, transversè sirialâ; labro anteriùs brevit(r iobato, intùs versus basim sulcato. Coquille lurbinée, un peu renflée au milieu, atténuée vers ses extrémités ; la spire est médiocrement élevée, conique, acuminée, pointue au sommet; elle est formée de huit ou neuf tours subanguleux, hérissés d'une rangée de tubercules très-élevés, coniques, spiniformes ; sur le dernier tour, ces tubercules sont un peu moins élevés ; quelquefois il porte seulement quelques stries transverses un peu au-dessus du canal. L'ouverture est allongée. Le bord droit s'insère dans la spire, à peu près vers la suture de l'avant-dernier tour; ce bord est profondément en- GENRE STROMBE. 3l laillé à sa partie supérieure; il est épais et subtranchant vers sa partie moyenne qui s'étend en forme de petite aile. Le sinus de la base est assez profond. La columelle est recouverte d'un bord gauche calleux , largement étendu et appliqué; elle se termine en une petite pointe qui constitue le canal ; celui-ci est très-court , droit, échancré, La coquille est d'un jaune très-foncé ou rou- gealre. L'ouverture est vivement colorée de rouge. Long, yo millini. Habite l'océan Atlantique, les côtes des Antilles et du Brésil. Espèce extrêmement commune , facile à reconnaître par ses tubercules allongés en forme d'épines; sa coloration, d'un rouge Irès-vif, surtout à l'inlérieur, lui est également particulière. Elle offre quelques variétés assez remarquables : l'une d'elles a ses tubercules fortement comprimés latéralement, dilatés au som- met et ressemblant alors à de petites palettes (voir notre pi. 20, fig. 2). M. Leach a établi cette coquille dans le Zoological Mis- cellany sous le nom de Str. Sloanii. ^ 23. STROMBE DÉIilÉ. Strombus gracilior, Sow. (CoUect. du Mus.) Sowerby, T/ies. Conch., pi. 28, fig. ^3. PI. XXI. fig. i. St. testa oblongâ, apicè acuminato-pyramidali, ad basim transversè striatâ, pallidè aurantincâ ; anfractibus supernè nodulosis, ultimo laevi ; labro interno tenui, expanso, externe dilatato, intùs transversè levitersulcato. Coquille ovale, oblongue ; la spire est médiocrement élevée, renflée vers le milieu, très-acuminée et pointue au sommet. On y compte sept tours ; les quatre premiers sont striés transversalement , les autres sont lisses ; mais é_ # 53 GENRK STROMBH. ils portent une rangée de tubercules petits et arrondis, le dernier est garni de stries transverses fort peu marquées. L'ouverture est allongée ; elle se termine par un ca- nal très-court, légèrement échancré en dessus. Le bord droit est arrondi ; il forme une petite aile profondément entaillée à son sommet ; son point d'insertion a lieu vers la rangée de tubercules de l'avant-dernier tour. Sa face inférieure est garnie de quelques rides Iransverses. La columelle est revêtue d'un bord gauche très-mince et largement étendu. La coquille est d'un jaune foncé. L'in- térieur de l'ouverture est d'un beau blanc ; le bord droit est liséré d'un jaune très-intense. La base du canal est teintée de violet. Long. 78 uùllini. Habite l'océan Pacifique, la côte de la Californie. Celle espèce a la plus grande analogie avec le Strombus pugilis; elle en est cependant distincte par sa forme générale beaucoup plus gracieuse; elle est plus allongée; les tubercules ne s'éleu- dent pas jusque sur son dernier tour. La coloration est également différente. 24. STROMBE XSABEI.IiE. Strombus isabella^ Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Martini, Conch.^ 3, t. 79, fig. 817. PI. XXV, fig. 2. St. testa ovato-ventricosâ, dorso laeviusculâ, Lasi striatâ, albidâ aut pallidè fulvâ; «pirâ exsertâ ; anfractibu.s valdè convexis ; aperturâ inlùs aureo tinctâ; labro anteriùs sinu distincto. Coquille ovale, ventrue, à spire un peu élevée, acu- minée, pointue au sommet, composée de neuf ou dix tours arrondis ou légèrement subanguleux \ les premiers ♦ iÉ- * GENRE STROMBË. 331 sont ornés de quelques stries transverses ; les autres sont lisses. Le dernier est très-grand, un peu renflé à son som- met, atténué vers la base où il se termine par un canal court, arrondi, muni de stries obliques. L'ouverture est évasée. Le bord droit est assez épais et arrondi; il est lé- gèrement infléchi, concave à son sommet et présente un large sinus ; son insertion dans le bord opposé a lieu près de la suture du premier tour. Sa partie inférieure est légèrement sinueuse. La coluraelle est lisse et cal- leuse. La coquille est de couleur fauve ; quelques indi- vidus offrent une teinte plus foncée, presque roussatre, avec quelques maculations blanchâtres, irrégulières, ou des lignes longitudinales très-étroites qui correspondent aux stries d'accroissement. Long. 65 millini. Habite la mer des Indes. Espèce très-connue, simple de forme et de caractères, sa sur- face étant presque entièrement lisse et sa coloration à peu près d'une seule teinte. 25. STROMBE POUXiE. Stromhus canarium^ Lin. (Gollect. Lam. et Mus.) Lister, Conch.^ t. 853, fig. o. PI. XXIX, fig. 4 eH«. St. testa ovato-ventricosâ, dorso laeviusculâ, basi striatâ, albidâ, lineis rufis confertissimis, longitudinalibus, flexuosis pictâ ; spirâ brevi, mucronatâ, basi planulatâ ; aperturâ intùs albâ, extùs aureo-tinctâ ; labro crasso, dilatato, ante- riùs sinu distincto. Coquille ovale, ventrue, très-épaisse. La spire, peu élevée, est régulièrement acuminée, pointue au sommet; elle est formée de sept tours aplalis en dessus ; les pre- miers sont un peu arrondis et finement cancellés ; les au- tres, et surtout le dernier^ sont complètement lisses ; ce- 3 J'V* 0 m ■.jà^ ,♦ 3(4. GENRE STROMBE. lui-cî, Irès-large, subitement arrondi à son sommet, est atténué à sa base et se termine par un canal court, obli- quement échancré, sillonné en dessus. L'ouverture est allongée ; le bord droit, très - épais, assez développé à sa partie supérieure, est subinfléchi et joint à la spire par un large sinus; celui de la base est faiblement mar- qué. La columelle est revêtue d'un bord calleux assez épais. La coquille est ornée d'un très-grand nombre de linéoles brunes en zigzag qui permettent à peine de distinguer le fond jaunâtre de la coloration. L'ouver- ture est blanche; les bords sont légèrement teintés de jaune. Long. 54 millim. Habite la mer des Indes et celle de l'Australie. Celle espèce, bien que voisine du Strombus isabella, a une forme et une coloration tellement distinctes, qu'on ne saurait la confondre avec ce dernier. M. Quoy a établi sous le nom de Strombus vanihorensis une espèce qui n'est réellement qu'une variété de celle-ci; seulement elle est un peu plus grande, et les lignes longitudinales dont elle est couverte sont d'un brun vio- lacé formant des zigzags très-anguleux, {Voir notre pi. 1», fig. 19). Il en est de même du Strombus tœniatus du même auteur, qui n'offre que de légères différences avec notre type. La coloration seule est tout à fait distincte ; elle consiste en trois larges fascies Iransverses brunes sur un fond blanc. L'individu qui a été rap- porté par M. Quoy est décoloré et fruste. 26. STROMBE RATTÉ. Strombus lineatus^ Lah. (Gollect. Lam. et Mus.) Martini, Conch.,^^ 1,78, fig. 800-802. PI. XXX, fig. 4 et fig. 4». St. testa ovato-conicâ, Ixvi^ albâ, iineis nigris distantibus cinctà ; ultimo anfractu supernè tuberculis majasculis coronato ; aperturâ striatâ, auraniiâ ; labro anteriùs sinu distincto. Coquille ovale, subconiforme , à spire médiocrement GENRE STROMBE. 35 élevée, conique, pointue au sommet ; on y compte huit ou dix tours subanguleux, couronnés le plus souvent par une rangée de tubercules coniques assez saillants; ces tubercules sont quelquefois moins développés sur le der- nier tour et même y disparaissent. Toute la surface de la coquille est lisse. L'ouverture est allongée, un peu éva- sée vers sa partie inférieure. Le bord droit est subtran- chant, infléchi, échancré à son sommet et muni à sa base d'un sinus assez profond. La columelle est revêtue d'un bord gauche mince, appliqué, très-finement ridé trans- versalement. La face interne du bord droit l'est aussi. Le canal est large, court et tronqué. Cette coquille est élégamment ornée de lignes transverses brunes et noi- râtres qui se détachent sur un fond blanc ou un peu rosé; ces lignes sont assez régulièrement distantes entre elles , quelquefois onduleuses ; elles sont souvent inter- rompues ou plutôt composées d'une succession de pe- tites maculations triangulaires , lancéolées , s'emboîtant les unes dans les autres. L'ouverture est d'un beau jaune doré. Long. 45 millirn. Habite la mer de l'Inde. La coloration de cette espèce et celle de son ouverture la dis- tinguent bien. Chez la variété représentée sur noire pi. 30, fig. la, les tubercules manquent, et les lignes brunes sont formées de petites maculations comme articulées. M 3^ GENRE STROMBE. 27. STROMBE CONIFORME. Strombus coniformis, Sow. (Goliect. du Mus.) SowERBY, Thés. Conch., pi. 7, fig. 55-6i. PI. XIX, fig. 2. St. testa coniformi^ laevi, pallidc fulvâ, fasciis briineis intcrruptis cinctâ, valdè angdlatiî ; spirâ brevissimâ ; anfractibus ad angulutn plicatis ; aperturâ angus- tatâ ; labro dextro vix cxpanso, sinu parvo. Coquille ovale, coniforme ; la spire est très- surbaissée, subconique, pointue, formée de six ou sept tours con- vexes , subanguleux ; les premiers portent des plis nodu- leux, coupés par la suture ; sur le dernier, ces plis sont entiers, peu étendus, saillants, comprimés. Ce tour, qui est lisse, est presque aussi large à sa base qu'à sa partie su- périeure. L'ouverture est allongée, le bord droit est peu développé, à peine dilaté, muni à sa base d'un sinus peu profond ; à son sommet, il est pourvu d'un angle qui cor- respond à celui des tours, son point d'insertion ayant lieu dans la suture. La columelle est revêtue d'un bord gauche mince et appliqué. Le canal est extrêmement court, assez large, obliquement échancré en dessus. Cette coquille, d'un fauve pâle, est ornée de lignes longitudi- nales onduleuses et interrompues, de couleur brune. Long. 24 millim. Habite Comme l'a indiqué M. Sowerby, la coquille qui lui a servi de type pour établir cette espèce n'était pas adulte ; mais comme elle offre, dans la forme générale et dans quelques-unes de ses parties, des caractères distinctifs, nous pensons qu'elle doit être conservée. GENRE STUOMBE. 3^ 28. STROMBE BOSSU. Strombus gibbemîus^ Lin. (Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch., t. 847, fig. i. PI. XXVIII, Gg. \ et 4., et pi. XXXIII, flg. 5 jeune. St. testa oblongo -ovali, medio laevigatâ, suprà labrum infernèque strialâ, luteo-rufescente, albo-fasciatâ ; anfractibus inaequaliter gibbosig ; spirâ breri, acutâ ; columellà albâ ; labro intùs strialo, violaceo. Coquille ohlongue, irrégiilière, gibbeuse 5 la spire est très-surbaissée, pointue au sommet. Ses tours sont con- vexes, lisses et au nombre de sept ; les premiers sont à peu près régulièrement enroulés; le dernier est beaucoup plus bossu, et sa gibbosilé, placée du côté gauche, se voit d'autant mieux que le côté droit est toujours déprimé; ce tour est élargi à sa partie supérieure et atténué à sa base. Sa surface est complètement lisse, à l'exception de quelques stries visibles sur le canal et sur la portion ter- minale ou externe du bord droit. L'ouverture est allon- gée , évasée. Le bord droit est subtranchant ; il offre a son sommet un sinus peu profond, et, un peu au-dessus, une gouttière formée par sa réunion avec l'autre bordj sa partie inférieure est aussi munie d'un sinus assez pro- fond. La columelle est revêtue d'un bord gauche épais et calleux ; elle est prolongée en une sorte de rostre qui constitue le canal; celui-ci est court, obliquement échan- cré en dessus. La coloration de cette espèce est très-va- riée ; tantôt elle est toute blanche, et l'intérieur de son ouverture est d'un beau violet ou d'un rose très-vif; tantôt elle est jaunâtre avec des lignes transverses blan- ches ou quelquefois d'un jaune foncé ; enfin, le plus sou- vent, elle est ornée de petites fascies transverses jaunes 'vW^^ 38 GENRE STUOMBE. et blanches , plus ou moins distinctes el recouvertes par des lignes brunes disposées en zigzag. Long. 68 millim. Habite la mer de l'Inde et des Moluques. Cette espèce est extrêmement commune; sa forme gibbeiise suffitpour la distinguer; elle est romarquableaussi par la diversité de sa coloration. Elle offre quelques différences de forme et de taille qui constituent des variétés assez constantes. Celle que nous avons fait figurer sur notre pi. 28, fig. la, est plus allongée et a cela de singulier que son dernier tour n'est pas gibbeux. Dans le jeune âge, les tours de spire sont variqueux et le plus souvent tout blancs (voir notre pi. 33, fig. 5). A9 STaOMBE ^OJJ CHE- AVIiOR'B. Strombus mauritianus, Lam. (Gollect. Lam. et Mus.) Lister, Conch.,, t. 85o, fig. 5. PI. XXVII, Og. 2 et 2». St. testa oblongo-cylindricâ, laevissimâ, albâ, lineolis rufis angulatis transvor- sîm fasciatâ ; spirâ brevi, longitudinaliter plicatâ, mucronatâ ; coiumellâ albà ; labro intùs striato, roseo. Coquille allongée, cylindrique, coniforme, à spire très- surbaissée, mucronée ; on y compte sept ou huit tours très-rapprochés entre eux, légèrement convexes, à peu près régulièrement enroulés j les premiers sont quel- quefois un peu plissés ; le dernier est tout à fait lisse, atténué à sa base. L'ouverture est allongée. Le bord droit est subtranchant, infléchi, faiblement échancré à son sommet. Le sinus de la base est peu profond ; sa face in- terne est finement ridée. La columelle est revêtue d'une lamelle mince, apphquée, peu développée; elle est légè- rement tronquée à sa base, formant un canal très-court et obliquement échancré en dessus. La coquille est blan- ^ GENRE STROMBE. Zq chaire, ornée de lignes ou de maciilations d'un beau jaune, disposées en zigzag. L'ouverture est rose, les bords sont blancs. Long. 57 millim. Habite la mer de l'Inde. Cette espèce, dont la forme rappelle celle d'un cône, est en général assez pesante. L'enroulement de ses tours de spire n'est pas tout à fait régulier; il l'est cependant plus que dans le Strombus luhuanus et surtout le Strombus gibberulus. Elle offre quelques variétés de forme et de coloration ; nous en avons fait représenter une ( pi. 27, fig. 2» ) qui est plus allongée et dont la coloration consiste en de larges maculalions brunes presque carrées sur un fond blanc, disposées en séries longitudinales dis- tantes enlreelles. Nous pensonsqu'on doit rapporter à cetteespèce le Strombus persicus de Swainson et le Strombus cylindricus de Sowerby. 30. STROMBE BOUCHE-DE-SAIf G. Strombus luhuanus^ Lin. (Gollect. Lam. et Mus.) Lister, Çonch., t. 85 1, fig. 6. PI. XXVn,Gg. 4. St. testa oblongo-cylindricâ, tenuiter striatâ, falvâ, albo-fascialâ ; ultimo an- fracta supernè obtuse angulato ; spirâ brevi, mucronatâ ; columellâ purpureo nigroqae tinctâ; labro intùs striato. Coquille cylindrique, coniforme, à spire obtuse, sub- mucronce ; elle est formée de six ou sept tours convexes, arrondis, irrégulièrement enroulés et comme détachés les uns des autres par une suture profonde ; le dernier est subanguleux à son sommet, à peu près lisse et atténué à sa base. L'ouverture est allongée, plus dilatée vers son extrémité inférieure. Le bord droit est tranchant, subin- fléchi, assez profondément échancré à son sommet. Le sinus de la base est également profond. La face interne de ce bord est couverte de petites stries transverses. La columelle est revêtue d'un bord gauche mince et appli- *# ■■âfàM «• ¥ 40 GENRB STHOMBE. que. La coloration de cette coquille consiste en macula- lions irrégulières, d'un brun rougeâtre, appliquées sur un fond blanc ou rosé et disposées en zigzag, de ma- nière à former des fascies transverses. L'ouverture est d'un beau rouge sanguin j le bord gauche ou la columelle, d'un beau noir. Long. 5o millim. Habite l'océan Indien et celui des Moluques. Celte espèce est extrêmement voisine du Strombus mauritia- nus; elle en a la forme et l'ensemble des caractères; mais la convexité de ses tours de spire, la profondeur de sa suture et surtout la coloration sanguine de son ouverture la distinguent parfaitement de celte dernière coquille. 31. STROMBE ÉIiANCÉ. Strombus viuattis^ Lin. (Collect. du Mus.) Lister, Conch.y t 855, fig. 12a. PI. XXIII, fig. < et 4», 1b (var.). St. testa fusiformi-turritâ, fulvo-rufescente, albo-fasciatà ; ultiino anfractii supernè obtuse angulato, infernè sulcato ; spirâ longitudinaliter plicatà, trans- versim tenuissimè striatâ; suturis marginatis ; labro mediocri, rotundato. Coquille fusiforme, allongée, turriculée, à spire très- élevée, formant environ la moitié de la longueur totale ; elle est régulièrement acuminée et pointue au sommet. On y compte neuf ou dix tours convexes, ornés de plis longitudinaux très-réguliers , plus ou moins saillants, traversés par des stries fines et décurrentes. La suture est submarginée. Le derîiier tour, assez large en comparai- son des précédents, est subanguleux à son sommet ; sa dernière portion est lisse et dilatée, ses plis longitudi- naux n'occupant que la moitié de son évolution; des sillons transverses obliques garnissent la base de ce tour, « GENRE STHOMBE. 4l ainsi que la surface du canal ; celui-ci est court, large et arrondi. L'ouverture est oblongue, un peu évasée. Le bord droit est tranchant et subinfléchi ; il est faiblement dilaté vers sa partie moyenne en une sorte de petite aile arrondie. Sa partie supérieure offre une échancrure large et superficielle, le sinus de sa base est également large et peu profond. Ce bord est pourvu de petites rides transverses sur toute l'étendue de sa face interne. Le bord gauche épais, calleux et assez saillant, est granu- leux à son sommet ; il forme en se réunissant au bord opposé une petite gouttière qui s'appuie sur l'avant-der- nier tour, l'insertion ayant lieu un peu au-dessous de la suture. La coquille est fauve ou jaunâtre, comme vermi- culée péu: une infinité de petites linéoles ; le dernier tour est traversé par trois fascies blanchâtres également ver- miculées, mais d'une manière plus apparente. Long. 87 millim. Habite l'océan Indien et celui des Moluques. Cette espèce, bien connue, est facile à distinguer par l'éléva- tion de sa spire et par les plis longitudinaux dont elle est ornée. Néanmoins c'est dans ces deux caractères qu'elle présente prin- cipalement des variétés ; ce qui se voit bien chez les deux indi- vidus que nous avons fait représenter (fig. la et 1b, de noire pi. 23). Dans l'un, les plis longitudinaux n'occupent que les pre- miers tours, les autres sont complètement lisses. Dans l'autre, la spire est extrêmement courte et comme étagée; l'avant-dernier tour elle dernier ne portent pas de plis, et celui-ci est pourvu de nodosités allongées. La coloration est également variable ; les fascies sont plus ou moins marquées et nombreuses; quelque- fois elles manquent tout à fait. 4a GENRE STROMBE. 32. STROMBE TDRRICUIiÉ. Strnmbtis turiitus, Lam. ( Collect. Lam. et Mus. ) Ghemn. , Conch.^ lo, t. i55 fig. 1481-1482 PI. XXIV, fig. \. St. testa turritâ, longiludinaliter plicatâ, transversè striatâ, albâ, luteo-sub- maculosâ ; anfractibas conrexis, ad sutaras marginatis ; labro parvo, intùs striato. Coquille fusiforme, irès-oblongue, turriculée, à spire élevée, régulièrement acuminée, pointue et composant près des deux tiers de la longueur totale ; on y compte treize ou quinze tours convexes , ornés de plis longitudi- naux et traversés par des stries décurrentes bien pro- noncées seulement sur les premiers tours. La suture est marginée. Le dernier tour ne porte de plis que sur sa première portion, c'est-à-dire du côté de l'ouverture ; il est pourvu à sa base de stries iransverses obliques qui s'étendent sur le canal. L'ouverture est ovale, allongée; le bord droit est tranchant, subinfléchi et dilaté en ime petite aile arrondie, à peine modifiée dans ses contours par l'échancrure supérieure et par le sinus de la base; il offre à l'extrémité inférieure de sa face interne cinq ou six grosses rides. Les deux bords forment en se réunis- sant une petite gouttière; leur insertion a lieu vers la moitié de l'avant-dernier tour. Le bord columcllaire est assez épais_, appliqué, légèrement granuleux à sa partie supérieure. Le canal est court, tronqué obliquement, échancré en dessus. La coquille est roussâtre ; sou der- nier tour présente trois fascies transverses ; ces fascies, distinctes et arrêtées, sont blanchâtres et semées de pe- tites maculalions d'un jaune clair. ^* G£NRE STROMBE. 4^ Long. 80 millim. Habile l'océan Indien. Cette espèce, encore peu connue, a la plus grande analogie avec le Strombus vittatus ; elle n'en diffère réellement que par sa forme qui est encore plus élancée et par son ouverture qui est moins large. Le bord droit offre aussi une légère différence : il est presque dépourvu de rides transverses , du moins elles y sont réduites à cinq ou six. 33. STROMBE SCAïAItlFORME. Strombus scalari/ormis, Tcclos. (Collect. de M. Duclos) Magas. de Zool.^ i833, pi. 27. PI. XIV, fig. 3. St. testa parvâ, turritâ, scalariformi, transversim striatâ et longitudinaliter costulatâ, fulvâ, immaculatâ ; columellâ concavâ ; faucc auroreâ; labro intus striato. Coquille allongée, petite, subturriculée. La spire est élevée, conique, étagée, légèrement convexe, treillissée par des plis longitudinaux que traversent des stries dé- currentes assez fines; quelques-uns de ces plis sont plus prononcés et forment des espèces de bourrelets. La su- ture est profonde, bien marquée. L'ouverture est oblon- gue, un peu évasée. Les bords sont très-épais et réunis à leur partie supérieure sans former de gouttière. Le bord droit porte à sa partie externe un bourrelet longitudinal assez épais ; il est légèrement infléchi vers le milieu, sinueux ou échancré à sa base, et pourvu à sa face in- terne d'une rangée de rides transverses. Le bord coiu- mellaire est saillant, également ridé d'une manière irans- verse. Le canal est très-court. La coquille est jaunâtre j l'ouverture, d'un rose vif ou de couleur aurore. 44 GENRE STROMBE. Long. 22 millim. Habite les mers de la Chine. Nous ne connaissons cette jolie petite espèce que d'après la fi- gure qu'en a donnée M Duclos. Elle est surtout remarquable par son aspect qui la fait ressembler à une scalaire et auquel elle doit son nom. 34. STROnXBE C AKlTili. Strombits marghiatus, Lm. (Gollect. LAM.et Mus.)ScHROETTER,em/. inco/ich., i, t. 2,f. lo. PI. XVI, fig. 2. St. testa ovato-acutâ, transversîm striatâ, lateo-fulvâ, aibo-fascialâ ; anfrac- tibus dorso carinatis, snprà planulatis ; spirâ brevi, mucronatâ ; aperturâ albâ ; labro acuto, incurvo, intùs striato; spirae adnato, anteriùs sinudistincto. Coquille ovale, turbinée, renflée vers le milieu, atté- nuée à ses extrémités ; la spire, peu élevée, irès-acuminée el pointue, est formée de sept ou huit tours aplatis à leur extrémité supérieure et ornés d'une forte carène créne- lée ; les crénelures s'effacent sur le dernier tour; la ca- rène elle-même, encore très-développée sur la première partie de ce tour, disparaît tout à coup sur sa partie médiane. Toute la surface de la coquille est assez régu- lièrement ornée de fines stries qui deviennent plus fortes cependant sur la partie inférieure du dernier tour. L'ou- verture est étroite, allongée, légèrement flexueuse. Le bord droit est mince , très-tranchant , un peu infléchi, sinueux à son sommet où il remonte vers la spire pour s'insérer dans la carène de l'avant-dernier tour, for- mant ainsi une gouttière profonde. Ce bord est pourvu à. sa face interne de rides transverses plus ou moins m GENRE STROMBE. 45 granuleuses. La columelle est revêtue d'un bord gauche mince et appliqué ; elle porte à sa base quelques petites rides. Le canal est très-court, un peu relevé. La colo- ration de cette coquille consiste en un fond blanc par- semé de fascies trans verses jaunâtres qui sont dues à une infinité de petites linéoles onduleuses , irrégulière- ment distantes entre elles et s'étendant en maculations. L'ouverture est blanche à l'intérieur. Long. 58 millim. Habite l'océan Indien. Espèce bien distincte par la carène de ses tours de spire, à la- quelle elle doit son nom, par le singulier développement de la partie supérieure de son bord droit, et enfin parles stries trans- verses fines et régulières qui couvrent sa surface. Sa coloration est élégante. 35. STROMBE QUADRIFASCIÉ. Strombus succinctiis^ Lin. (Gollect. Lam. et Mus.) Lister, Conch , t. SSp, fig. i6. P. X, fig. 2. St. testa ovato-oblongâ, apice acutâ, transversim subtilissimè striaté, lutes- cente ; ultimo anfractu fasciis quatuor albis fusco-lineolatis cincto, supernè tu- berculis raris instructo ; anfractibus spirae angulatis, plicato-crenatis ; labro angusto, margine incurve, intùs striato. Coquille ovale, oblongue, à spire médiocrement éle- vée, légèrement acuminée, pointue au sommet. On y compte sept tours convexes ou subanguleux , lisses ou finement plissés, striés et noduleux. Le dernier tour, assez grand, est atténué vers la base ; l'angle de sa partie supérieure s'interrompt subitement et produit un peu plus bas vers sa partie dorsale deux nodosités. La sur- face de la coquille paraît lisse au premier aspect, maia M^ # 46 GENRE STROMBE. elle est réellement couverte de fines stries plus ou moins prononcées; quelquefois ces stries manquent sur la partie dorsale du dernier tour. L'ouverture est étroite , allon- gée ; elle se prolonge à son extrémité supérieure en une gouttière profonde, formée par le développement du bord droit qui remonte sur la spire et s'y applique verticale- ment; ce bord est mince, lamelleux, tranchant, un peu dilaté, subinfle'chi ; sa face interne est couverte de rides transverses. Le sinus de la base est à peine marqué. Le bord columellaire est mince, appliqué et muni de rides à ses deux extrémités. Le canal est court, un peu relevé, sillonné en dessus. La coquille est fauve, le dernier tour est traversé par quatre fascies blanches, étroites, articu- lées ou interrompues par des linéoles roussâtres ; d'au- tres linéoles longitudinales garnissent tout le fond. L'ou- verture est blanche, ainsi que la partie externe du bord droit. Long. 56millim. Habite la mer des Indes. Celte espèce a beaucoup d'analogie avec le Strombus margina- tus: elle offre le même ensemble de caractères, le même mode de coloration , mais elle est un peu plus allongée , elle u'a point de carène sur l'angle des tours; enfin les stries de sa surface sont moins développées. GENRE STROMBB. 47 36. STROnXBE FUSIFORME. Strombus fiisijormis ^ Sow. (Collect. du Mus.) SowERBY, Thés. Conch., pi. 9, fig. 91-92. PI. XXVIII, 6g. 2. St. testa fusiformi, laevi> griseâ, maculis ruGs et lineis albis ornatâ ; spirâ co- nicâ ; anfractibus propè suturam unisulcatis ; ultimo ad marginem striato, (lorio subgibboso; aperturâ angustatâ; labiis intùs striatis, posticè in canalem attenuatis; canali obliqué truncato.sinu anticèparvo. Coquille allongée, fusiformej la spire, conique, assez élevée, est formée de sept tours légèrement convexes, garnis , près de la suture , d'un sillon décurrent ; ce qui fait paraître cette suture très-marquée. Le dernier tour est déprimé, assez large à sa base; il porte vers le som- met de sa partie dorsale une petite gibbosité irrégu- lière. Toute la surface de la coquille est lisse, à l'exception de la base qui est munie de stries transverses. L'ouver- ture est oblongue, un peu élargie à sa partie inférieure, rétrécie au contraire à son sommet où elle se prolonge en une gouttière étroite et profonde, due à l'extension du bord droit qui s'insère dans la suture de l'avani- dernier tour. Ce bord, épaissi à l'extérieur, est tran- chant, à peine modifié par un léger sinus à la base* sa face interne est couverte de fines rides transverses. La columelle est revêtue d'un bord gauche épais, cal- leux, ridé à ses extrémités. Le canal est très-court, obli- quement tronqué et sillonné en dessus. La coquille est d'un fond rosâtre ou gris cendré , traversée par de petites lignes blanches articulées de points jaunes et de larges maculations roussâtres ; sur le dernier tour, ces maculations plus ou moins nuageuses, forment de gran- des fascies interrompues. L'ouverture est colorée de rose à l'intérieur. ^ï 48 CENRK STROMBll!, Long. 4^ millim. Habite Nfi«>. Cette espèce est bien distincte de toutes ses congénères, La disposition évasée de la base de son ouverture nous conduit vers le Strombus dentatus , tandis que le mode de développement et d'insertion de son bord droit rappelle le Strombus succinc- tus. '^ 37. STRODSBE AIIiE-REIiEVÉE. Strombus epidromis^ Lin. (Gollect. La.m. et Mus.) Lister, Conch,^ t. 853, 6g. 10. PI. XXVI, fig. i , et pi. XXXin, fig. 4 jeune. St. testa ovato-oblongâ,apiceacutâ, lœvi,albo et luteo-variâ; ultime anfracta supernè subtuberculato ; anfractibus spirœ angulatis, crenato-plicatis ; iabro di- latato, rotundato, crassiusculo, margine acuto, recurvo. Coquille ovale, oblongue, à spire assez élevée, régu- lièrement acuminée , pointue au sommet ; on y compte huit ou neuf tours anguleux, ornés de plis longitudinaux fins et cancellés sur les premiers tours, gros et tubercu- leux sur les autres ; ces plis sont réduits à trois ou qua- tre, quelquefois à un seul sur le dernier tour ; celui-ci est plus arrondi que les autres ; il est lisse , sa portion ter- minale est très-développée et porte la faible trace d'un pli longitudinal parallèle au bord droit. Le canal est court, large, obliquement échancré en dessus, traversé par quelques fines stries. L'ouverture est grande, large, évasée. Le bord droit est développé en une aile mince, tranchante, un peu renversée en dessus ; il est arrondi, non sinueux à sa partie supérieure. Le sinus de la base est large, peu profond. La columelle est rejêtue d'un GENRE STROMBE. 4Q bord gauche peu épais , calleux et appliqué ; elle est tronquée à sa base. La coquille est jaunâtre ou rou- geâlre, marbrée de nébulosités blanches qui paraissent être le fond de la coloration ; la teinte jaunâtre étant produite par une infinité de petites linéoles diversement entre-croisées, produisant quelquefois de larges macula- tions unicolores. L'ouverture est blanche. Lonjif. 78 millim. Habite les mers des Indes et des Moluques. Jolie espèce, remarquable par le développement de son bord droit qui forme une sorte d'aile arrondie presque entière, ver- sante ou plutôt repliée vers le dos. Sa coloration et le poli de sa surface servent aussi à la distinguer. Nous avons fait représenter snr notre planche 33, fig. 4, la jeune coquille de celte espèce, qui a l'aspect d'ua Fuseau et dont le bord droit n'est pas déve- loppé. 38. STROMBE VARIABIiE. Strombus variabilis, Swains. (Collect. du Mus.) Swains., Zool. illustr., série i, pi. 10. PI. XXI, Gg. 2 et 2*. St. testa ovali, 8uban(;ulatâ, laevi, albâ, maculis aut lineoiis fuscescentibus aspersâ ; spirâ mediocri, acutâ ; anfractibus nodulosis, longitudinali>er plicatis ; aperturà elongatâ; labro dextro crasso, rotundo; canali brevi , tenuissimc striato. Coquille ovale, légèrement élargie et ventrue au mi- lieu, atténuée à ses extrémités ; la spire est médiocrement élevée, conique, pointue ; on y compte huit ou neuf tours subanguleux, ornés de plis longitudinaux noduleuxj sur le dernier de ces tours, les plis sont réduits à trois ou W '^ quatre et prennent un peu plus de développement ; le 4 i 5o GENRE STROMBE. tour, assez élargi à sa partie supérieure, est atténué vers la base où il porte un gros pli longitudinal et arrondi, parallèle au bord droit. Toute la surface de la coquille est lisse. L'ouverture est allongée, évasée; le bord droit est assez développé, épais, arrondi, il est muni à son sommet d'un sinus plus ou moins profond ; celui de sa base est » 1»^ toujours large et superficiel. La columelle est revêtue d'un bord calleux assez épais, principalement vers la base ; le canal est très-court, large, obliquement échancré en dessus, couvert de stries fines et régulières. Cette coquille présente sur un fond blanc un grand nombre de petites maculations ou linéoles d'un brun rougeâtre, en général irrégulières, quelquefois en zigzag, et sur le dernier tour, disposées de manière à former trois à cinq fascies transverses plus ou moins prononcées. L'ouverture est entièrement blanchâtre; la columelle offre simplement, à sa partie inférieure, une large lâche noire plus ou moins carrée. Long. 57 millim. Habite la mer des Indes. Cette jolie espèce a quelque analogie, sous le rapport de sa forme générale et par l'ensemble de ses caractères, avec le Strom- bus columha; mais elle s'en distingue par sa surface qui est lisse, par le manque de stries dans l'intérieur de l'ouverture , et enfin par la tache noire de sa columelle. Nous avons fait représenter sur notre même pi. 21, fig. 2a, une variété qui n'offre que des fascies transverses étroites, sans linéoles ni maculations. .'*# f. If %. GENRE STROMBE. 5l 39. STROMBE AII.E-BE-COLOMBE. Strombus columba^ Lam. Gollect. Lam. et Mus.) Swains., Zoolog, illust.^l. 2, pi. 71. PI. XXV, fig. 4 et ^». St. testa ovato-oblongâ, longitudinaliter plicatâ, transversim siriatâ, albidâ, maculis rubris inaeqiialibus aspersà; anfractibus spirae convexis; labro snprà infràque valdè striato, margine recurvo ; columellà striatâ. Coquille ovale, oblongue, à spire régulièrement coni- que, pointue, composée de huit ou neuf tours convexes et subanguleux, ornés, sur l'angle, d'une rangée de plis longitudinaux plus ou moins luberculiformes ; cette dis- position est plus prononcée sur le dernier tour où les plis sont plus gros et moins nombreux ; toute la surface de la coquille est finement striée transversalement ; les stries sont moins marquées vers la base du dernier tour, où il se trouve aussi un pli longitudinal placé à peu de dis- tance du bord droit dont il suit à peu près les contours. L'ouverture est allongée, sa partie supérieure est munie d'une gouttière profonde, formée parla réunion des deux bords et prolongée sur la spire jusque vers le som- met de l'avant-dernier tour; le bord droit est dilaté et arrondi ; il est muni de deux sinus, celui de la base est le plus développé et le plus profond; sa face interne est couverte de rides transverses qui s'éfendent dans l'inté- rieur de l'ouverture. Le bord gauche est également pourvu de rides ; il est calleux et appliqué sur la coluraelle qui se prolonge à son extrémité inférieure en une petite pointe constituant le canal; celui-ci est court, arrondi, sillonné en dessus. La coquille est blanchâtre, ornée de maculations longitudinales irrégulières, plus ou moins GENRE STROMBE, étendues et d'un brun rouge ; le dernier tour est pourvu, à sa partie inférieure, d'une fascie transverse blanchâtre dans laquelle on distingue de petites linéoles brunes, éga- lement visibles sur les autres parties delà surface. L'ou- verture présente dans son intérieur et sur le bord droit une grande tache brune plus ou moins étendue, quelquefois divisée en deux, mais occupant le plus souvent toute la longueur du bord : une autre tache plus petite et de la même couleur garnit la partie supérieure de la colu- melle ; le reste des deux bords est blanc. Long. 56 millim. Habite les mers des îles Philippines. Celle jolie espèce, assez élégante de forme, est surtout remar- quable par les rides et les grandes taches noirâtres desonouver lure; les plis longitudinaux et luberculiformes de sa spire servent aussi à la distinguer. Nous avons fait représenter sur noire pi. 25, fig. la, le type de la collection Lamarck, qui est, à l'extérieur, d'un blanc uniforme. M. Swainson a figuré cette espèce sous le nom de Strombus dilatatus. 40. STROBIBE KllM'^~JÏ^^VL.QTSE:Lt:S. Strombus troglodytes,'Lt,^. (Gollect. Lam. et Mus. ) Rumph., Mus.^ t. 36, fig. P. PI. XXXI, fig. 2. St. testa ovato-acutâ, dorso lœviusculà^ luteo-rufescente, albo-zonatâ, sub- articulatâ, striis transvcrsis subnullis ; anfractibus plicatis, angulatis, spirain versus complanatis, plicato-crenulatis ; labro crassiuscuio, flivescente ; colu- mellâ albâ, callosâ. Coquille ovale, conique, à spire médiocrement élevée, pointue, composée de sept ou huit tours étages, angu- leux, pourvus de plis longitudinaux noduleux 5 les pre- miers sont finement striés transversalement, les deux der- GENRE STROMBE. 53 niers sont tout à fait lisses; la suture est marginée; le dernier tour, assez grand et élargi à sa partie supérieure, est atténué vers la base et garni d'un ou de deux tuber- cules dorsaux assez saillants ; il présente, sur la première portion de son évolution, vers le côté gauche, une sorte de grosse côte longitudinale. L'ouverture est allongée, évasée 5 sa partie supérieure se prolonge en une gouttière assez bien marquée, formée par la réunion des deux bords et s'allongeant sur la spire jusque vers l'avant-der- nier tour ; le bord droit est assez développé, il est épais, arrondi et offre à chacune de ses extrémités deux sinus à peu près égaux, le supérieur est le plus profond, l'infé- rieur est ridé transversalement. La columelle est revêtue d'un bord calleux très-épais et saillant ; le canal est fort court, un peu relevé obliquement, échancré et pourvu en dessus de petites stries. La coquille est d'un brun rou- geâtre ; on y distingue, dans les parties les moins foncées, une disposition alvéolaire qui permet d'apercevoir le fond blanchâtre ; l'angle suturai et la partie externe du bord droit sont pourvus d'une fascie transverse interrompue et comme articulée. L'ouverture est blanche. Long. 35 millim. Habite la mer du Sud, les côtes du Pérou. Cette espèce a quelque analogie avec le Strombus epidromis ; elle offre plusieurs de ses caractères et priucipalement le même mode de coloration, mais elle est beaucoup plus petite et plus épaisse; ses bords sont moins étendus; le bord droit sur- tout est plus épais, plus arrondi, non relevé comme dans l'es- pèce dont nous venons de parler. Le Strombus troglodytes de Lamarck avait reçu de Linné le nom de Strombus minimus qui lui a été conservé par la plupart des auteurs modernes. 54 GBNRE STHOMBB. 41. STROMBE GROSSE-IiÈVRE, Strombus labiosus,^ooD. (Collect. de M. Delessbrt.) Wood, Catal. supplément., pi. 4, fig. 3. PL XXII, fig. 2. St. testa ovatâ, ventricosâ, angulatâ, striatà, fusco-flavâ ; spirà acuminatâ, pHcatâ; anfractibus angulatis, ultimo ad angulum noduloso, ad médium minus striato ; labro externo raagno, expanso, margine incrassato, posticé unilobato, interné striato. Coquille ovale, ventrue au milieu, atténuée à ses extré- mités ; la supérieure est assez élevée , très-acuminée, pointue j on y compte dix tours convexes, subanguleux, ornés de plis longitudinaux et traversés par des stries assez fortes ; sur le dernier tour, ces stries sont moins marquées, quelquefois même elles manquent vers son mi- lieu; ce tour est très-large, ventru, plus anguleux que les autres ; les plis longitudinaux se transforment sur sa partie dorsale en de véritables tubercules. L'ouverture est allongée, évasée; le bord droit est épais, arrondi, très-développé, pourvu de rides transverses à sa face in- terne ; le sinus de sa base est peu profond. Le bord co- lumellaire est épais, ridé à ses deux extrémités; l'inser- tion des deux bords a lieu vers l'angle suturai de l'avanl- dernier tour ; la coiumelle est prolongée à sa base en une petite pointe qui constitue le canal ; celui-ci est très- court, obliquement échancré en dessus. La coloration de cette coquille est d'un brun jaunâtre assez vif et bril- ^ lant. Long. 5o millim. Habite Nous ne connaissons encore qu'un petit nombre d'individus GBNRE STROMBE. de celte espèce; quoique voisine du Strombus Sibbaldd, elle offre des caractères suffisants pour l'en distinguer. L'individu que nous venons de décrire est beaucoup plus grand que ce dernier Strombe; sa spire est plus acumiaée ; les tubercules qui couron- nent son dernier tour sont gros et arrondis. 42. STROMBE DE CAMBELX.. Strombus Cambellii, Gràt. ( Coll. du Mus.) Chemn., Conch., t. lo, pi. iSy, fig. i496< PI. XXIV, fig. 2. St. testa ovato-conicâ, ventricosâ, granulosâ, violaceo-albidâ, maculis varie- yalisaspcrsâ; spiiâ lurritâ, etongaiâ; anfractibus convexiusculis, prope suturam unisulcatis, dnrso anfractûs ultimi oblusè uiiilobato, anticè sulcato ; labro externo elevato, expanso, posticé inflexo ; sinu parvo. Coquille ovale, conique, ventrue ; la spire, assez lon- gue, est étagée, régulièrement conique et pointue; elle est formée de neuf ou dix tours à peine convexes, à su- ture fortement marginée et saillante ; le bord suturai, simplement strié, est traversé par quelques sillons décur- rents qui, mêlés aux plis longitudinaux dont la partie su- périeure des tours est ornée, produisent des granulations; le dernier tour est assez large, ventru, dépourvu de plis longitudinaux; sa partie dorsale est munie d'un tuber- cule obtus qui semble reparaître dans une espèce de ren- flement longitudinal placé sur la portion latérale du même tour ; sa partie inférieure est pourvue de sillons transverses obliques, plus ou moins nombreux et pro- fonds. L'ouverture est oblongue, évasée, prolongée à son ^ sommet en une gouttière formée par la réunion des deux ^^ bords, leur insertion ayant lieu un peu au-dessous de la suture du dernier tour, dans le sillon marginal. Le bord droit est peu épais, tranchant, dilaté, arrondi, légère- ment infléchi à son sommet ; sa face interne est couverte ■ j^ ' ^ 56 GF.NRB STROMBE. de rides transverses assez fines ; les sinus sont larges et profonds. La columelle est revêtue d'un bord calleux assez épais et appliqué, offrant vers sa base quelques gra- nulations ; le canal est très-court et assez large. La co- quille est blanchâtre, teintée de violet, parsemée de ma- culations jaunâtres , tantôt larges et flammulées, tantôt vermiculées, anguleuses, alvéolées, formant sur le der- nier tour desfascies transverses : les maculations prennent vers la base et sur le canal une teinte plus brune ou rougeâlre. L'ouverture est blanche. Long. 60 millim. Habite L'aspect général de cette espèce rappelle encore le Stromhus vittatus, avec lequel elle a été fréquemment confondue dans les collections; elle en est cependant très-distincte; elle est plus raccourcie, plus ventrue ; ses tours de spire ont une disposition étagée, ses plis longitudinaux sont moins marqués, le bord su- turai y forme une plus grande saillie; sa coloration offre aussi quelques différences, et enfin son tubercule dorsal est une mar- que distinctive assez importante. 43. STROMBE X>E SIBBAliD. Strombus Sibbaldii, Sow. (Collect. du. Mus.) SowBRBTc, Thés. ., part, i, pi. 7,%- lo-ii. PI. Xli, ûg. 2. St. testa elongatâ, turriculatâ, transversim striatâ, fulvâ, lineolis flavis reti- cuiatig ornatâ ; anfractibus angulatis, longitudinaliter plicatis ; ultimo magno, ventricoso; labro dextro dilatato, interne striato ; labro externe rugato, rubro- fuscescente. Coquille allongée, turriculée, à spire très-élevée, co- f"- nique, pointue, étagée, formée de dix tours assez rap- prochés entre eux, aplatis ou concaves à leur partie supé- GENRE STROMBE. Sy rieiire, anguleux sur leur milieu et ornés de plis longitu- dinaux fins et nombreux, produisant sur l'angle une série de petits tubercules ; ils sont en outre traversés par des stries extrêmement fines. Le dernier tour est assez grand, il constitue à peu près la moitié de la longueur to- tale; on n'aperçoit bien les plis longitudinaux que sur sa première portion, du côté de l'ouverture, et les stries transverses ne sont aussi bien distinctes que vers sa base et sur le canal. L'ouverture est allongée, évasée; le bord droit, très-dilaté et légèrement infléchi, est assez épais ; son sommet est muni d'un léger sinus et s'insère dans le dernier tour, près de la suture; sa base est également garnie d'un sinus large et profond, sa face interne est cou- verte de rides rayonnantes fines et nombreuses ; la colu- melle est revêtue d'un bord gauche assez épais, muni de rides, mais plus fortes que celles du bord droit ; le canal est très-court et légèrement échancré en dessus. La coquille est fauve, toute chargée de petites linéoles jaunes, très- finement entre-croisées de manière à former des espèces d'alvéoles; sur le dernier tour, elles constituent plutôt des fascies transverses. L'ouverture est blanche, ainsi que le bord droit; les rides de la columelle sont au contraire d'un rouge brun assez intense. Long. 38 millim. Habite la mer des Indes. Celte espèce, qui porte le Dom de l'auteur de la Scotia illustraia-, ouvrage publié en 1684, est extrêmement voisine du Strombus de- forniis de Gray, seulement elle est plus allongée, ses tours sont anguleux, sa surface est striée moins grossièrement; les rides de son bord droit sont plus fines et plus nombreuses, et enfin celles de sa columelle sont rougeâtres, ce qui ne se retrouve pas dans le Strombus deformis. *- 5o GENRE STROMBE. 44. STHOMBE DIFFORME. Strombus dejormis, Gray. ( Collect. de M. Delessert.) Griffith, the Animal Kingdom^ pi. 25, fig. 5. PI. XXXII, fig. 2. St. testa ovato-ventricosâ, longitudinaliter costatâ, striis transversim decur- rentibas ornatâ, fulvâ, albido-fasciatâ ; anfractibus angulatis, ultimo elevato, prope spiram paululùm emarginalo ; labro dextro intùs striato, sinu antico me- diocri. Coquille ovale, ventrue, à spire médiocrement élevée, conique, acuminée, pointue, composée de neuf ou dix tours convexes, portant des côtes longitudinales et des f ^ stries décurrentes ; la suture est marginée ; le dernier tour, très-ventru, est subanguleux à sa partie supérieure * ^^ où se retrouvent encore quelques traces des côtes qui ■"^ garnissent les premiers tours, mais elles y sont beaucoup plus limitées, subnoduleuses et s'effacent du côté de l'ouverture ; au contraire, les stries transverses sont plus llf développées sur ce tour, principalement vers sa partie inférieure. L'ouverture est assez grande, allongée ; le bord droit, un peu dilaté, est tranchant et infléchi à son som- met ; le sinus de sa base est presque nul ; sa face interne est couverte de rides très-fines ; la columelle est revêtue d'un bord gauche calleux à son sommet où il forme une petite gouttière-, il est ridé à ses deux extrémités; le ca- nal est fort court. La coquille est de couleur fauve, gar- nie de fascies transverses qui deviennent jplus foncées sur son dernier tour ; l'ouverture est blanche. Long. 38 millirn. Habite Cette espèce, qui semble parfaitement 'caractérisée par son dernier tour subglobuleux et par sa spire surbaissée, laisse ce- # GENBE STROMBE. 5() pendant encore quelques doutes sur la place qu'elle doit occu- per : j e serais porté à croire qu'elle n'est qu'une variété de l'es- pèce précédente. 45. STROMBE DE HEIX. Scrombus Hellii, Rousseau. ( Collect. du Mus. ) PI. XIII, fig. 2. St. testa parvâ, ovato-subglobulosà, crassà, ventricosâ, longitudinaliter pli- catà, transversîm striatâ, fulvâ, maculis rufescentibus supernè fasciatâ j spirâ acuminatâ; anfractibus caiicellatis ; uitimo magno, ad raediura depresso ; aper- tiirà purpurea ; labro dextro intùs granuloso ; canali brevissimo. Coquille ovale, subglobuleuse, épaisse, ventrue ; la spire est assez élevée, conique, acuminée, pointue au sommet; on y compte sept ou huit tours légèrement convexes, ornés de plis longitudinaux : ces plis, très-fins sur les pre- miers tours, sont un peu pins forts sur les derniers; la suture est marginée. Toute la surface de la coquille est traversée par des stries fines et régulières qui, se croisant avec les plis peu saillants des premiers tours, font paraître ceux-ci comme cancellés. Le dernier tour est très-large, ventru à sa partie supérieure, atténué à sa base, com- primé dans son diamètre, les plis longitudinaux le gar- nissent dans toute sa longueur du côté de l'ouverture; ils sont plus prononcés et en même temps plus limités sur le dos et finissent par s'effacer vers la base du tour. L'ouverture est étroite, allongée ; le bord droit, très- épais à son sommet, est mince et tranchant sur le reste de son étendue ; il est légèrement dilaté à sa base qui présente un sinus assez profond, séparé du canal par un lobe arrondi et très-développé ; la face interne de ce bord est couverte de petites granulations qui se prolon- gent dans l'intérieur de l'ouverture; celle-ci se trouve 60 GENRE STHOMBE. aussi rétrécie par le bourrelet que forment ces granula- tions ; le bord gauche est très-épais, calleux, saillant, couvert de grosses rides transverses; le canal est fort court, obliquement échancré en dessus. La coquille est de couleur fauve ; la partie supérieure de ses tours offre une sorte de fascie formée par la réunion plus ou moins complète de maculations roussâtres ; l'ouverture est d'une belle teinte pourprée, on distingue quelques fascies sur le bord droit, les granulations sont plus claires. Long. 22 millim. Habite la mer des Indes, les côtes de l'île Zanzibar. Jolie petite espèce qui fait partie des nombreux objets recueil- lis dans la mer de l'Inde par M. Louis Rousseau, aide-natura- liste au Muséum d'histoire naturelle; ce jeune voyageur l'a dédiée à M. de Hell, contre-amiral et gouverneur de l'île Bourbon. Cette coquille se fait remarquer par sa forme globuleuse et surtout par le rétrécissement de son ouverture. 46. STROMBE BOUCBE-NOIBLE. Strornbus urceus, Lim . (Collect. Lam. et. Mus.) Lister, Conch.^ t. 857, 6g. i3. PI. XXX. fig. 2 et 3 var. , et pi. XV, fig. 2 var. St. testa ovato-oblongâ, apice acutâ, transversè striatâ, cinereo-rufescente , supra labrum caudâque nigricante; anfractibus supernè angulato-tuberculatis, longitudinaliter subplicatis; fauce nigr.'i ; labro intùs striato. Coquille ovale, oblongue, un peu élargie et renflée au milieu, atténuée vers ses extrémités, la spire, médiocre- ment élevée, est conique, pointue, étagée; on y compte six tours anguleux, ornés de gros plis longitudinaux, tuberculeux sur l'angle ; ces plis sont moins prononcés 4lr GENRE STROMBE. et plus limites sur le dernier tour, quelquefois même ils y disparaissent complètement; les tubercules y sont moins nombreux et plus gros ; ce tour est atténué à sa base, qui se termine par un canal court, assez large, ar- rondi en dessus, obliquement tronqué et légèrement re- levé j toute la surface de la coquille est traversée par des stries extrêmement fines, très-rapprochées entre elles et un peu rugueuses, principalement sur la partie externe du bord droit. L'ouverture est étroite, allongée; le bord droit, légèrement évasé, est épaissi à l'extérieur par un petit bourrelet longitudinal ; ce bord est tranchant ; le sinus de sa base est peu marqué; sa partie supérieure est très-épaisse; il forme en se réunissant au bord colu- mellaire une espèce de petit canal; sa face interne est couverte de rides transverses fines et rapprochées entre elles ; le bord gauche est fort épais, calleux, saillant sur la columelle qui est faiblement arquée, munie de stries à ses deux extrémités. La coquille est d'un gris cendré, quelquefois roussâtre, orné de fascies transverses ponc- tuées et peu marquées, principalement sur le dernier tour ; l'ouverture, d'un rouge orangé dans le fond, a ses bords d'un brun noir, dans l'état très-adulte ; dans les jeunes individus, on aperçoit, sur les bords qui ne sont pas encore très-épaissis, la coloration orangée de l'inté- rieur. Long. 60 niillim. Habite la mer des Indes et celle de l'Océanie. Celte espèce offre un grand nombre de variétés de forme et de coloration. Nous en avons fait représenter deux principales : la première (pi. 15, fig. 2) est remarquable par son ouverture tout à fait blanche; la seconde (pi. 30, fig. 3) est une plus 6a GENRE STROMBE. petite coquille qui manque de plis longitudinaux'et dont In sur- face est ornée de linéoles longitudinales brunes; les bords de son ouverture sont noirs. 47. STROMBi: PIiXSSÉ. Scrombus plicatus^Lkv. (Collect. Lam. et Mus.) Rumph., Mus., t. 3y, fig. T. PI. XXXI, fig. -t J*, <" (var.). St. testa ovato-oblongâ, apicc acutâ, longitudinajiter plicatâ, luteo-rufes- cente, albo-fasciatâ et punctatâ; spirà contabulatâ; ullimo anfractu supernè tuberciilis coronato ; aperturâ striatâ ; colnmellâ flavâ ; labro parvo, intùs violacescente. Coquille ovale, oblongue, à spire conique, pointue, médiocrement élevée, formée de six ou sept tours angu- leux, étages, portant des plis longitudinaux plus ou moins tuberculeux; ces plis n'occupent que la première partie de l'évolution du dernier tour, mais sur sa partie dorsale ils sont beaucoup plus limités et se transforment en véritables tubercules allongés, quelquefois même assez élevés ; toute la surface est garnie de stries transverses plus ou moins fortes. L'ouverture est oblongue, un peu dilatée à sa base ; le bord droit est épais, sublran- chant, muni d'un bourrelet externe et pourvu à son ex- trémité inférieure d'un sinus en général peu marqué ; le bord gauche est épais, calleux, saillant sur la colu- inelle ; celle-ci est faiblement arquée, tronquée à sa base où elle limite le canal qui est très-court, arrondi, sillonné en dessus ; ses deux bords sont munis sur toute leur étendue de rides transverses très-fines. La coloration de cette espèce est extrêmement variable ; elle est tantôt d'un gris cendré avec des maculations irrégulières plus ou moins étendues, entremêlées de petits points bruns et constituant quelquefois des fascies transverses; tantôt elle GENRE STROMBE. 63 est jaunâtre avec des fascies blanches ponctuées ou lou- geâlres articulées et de petites taches brunes sur la partie supérieure des tours; l'ouverture est g^énéralement d'un jaune orangé plus ou moins vif, rarement d'un brun violacé. Long. 38 millim. Habite les mers de l'Inde et de l'Océanie. Celte espèce, si variable dans sa forme et sa coloration, est l'une des plus communes du genre; elle est tellement voisine du Stromhus urceus qu'il est difficile de reconnaître leurs caractères distinctifs. La variété représentée sur notre même |>lanche 31, fîg. l"", se fait remarquer par sa forme plus allongée, sa colora- tion plus intense et par ses plis longitudinaux qui tendent à dis- paraître sur ce dernier tour. 48. STROMBE FIiEURI, Strombiis floridiis, Lam. (Gollect. Lam. et Mus.) Lister, Conch.^ t. 848, fig. 3. PI. XXXII, Gj;. 4, 1», 1^^''var. St. testa ovato-acutâ, supra labrum infernéque striaiâ, coioribus variig pictâ ; ultimo anfractu anticè tuberculifero ; spirâ brevi, longitudinaliter sub- plicatâ ; fauce striatâ, rubente. Coquille ovale, conique, à spire peu élevée, à peine étagée; elle se compose de six ou sept tours convexes et subanguleux, portant sur l'angle une rangée de tuber- cules ; ces tubercules, très-petits sur les premiers tours, tendent à disparaître sur l'avant-dernier; ils se montrent de nouveau sur le dernier, mais seulement au nombre de trois à cinq et d'un aspect très-gros, noduleux, irrégu- lier ; le plus fort occupe la partie dorsale du tour ; l'extré- mité inférieure de celui-ci est dépourvue de tubercules et un peu aplatie ; la surface de la coquille est couverte de stries transverses plus visibles à la base. L'ouverture est -^: 64 GENRE STROMBE. allongée, un peu évasée à sa pfirtie inférieure, se prolon- geant à son sommet en une petite gouttière formée par la réunion des deux bords ; à l'extérieur, le bord droit est épaissi par une sorte de bourrelet longitudinal; il est un peu dilaté à sa base où il offre un petit sinus, et légè- rement infléchi à sa partie moyenne ; sa face interne est pourvue sur toute son étendue de fines rides transverses; le bord gauche est épais, saillant, calleux, ridé comme le bord droit ; le canal est très-court, large, tronqué à sa base. Cette coquille, d'un fond blanchâtre, est parsemée de maculations brunes ou noires, formant tantôt des mar- brures, tantôt des flammules, quelquefois des fascies. L'ouverture est rose. Long. 4o millim. Habite la mer des Indes et des Moluques. Ce Strombe présente une infinité de variétés de forme et de coloration; nous en avons fait représenter trois sur notre même planche 32 (voir les fig. I», li^, ic), la dernière est d'une couleur uniforme d'un jaune orangé. C'est d'ailleurs une espèce très- commune et facile à distinguer. 49. STROMBE TRlDElirTÉ. Strombus tridenlatus, Gmel. ( Collect. Lam. et Mus. ) Lister, Conch., t. 858, fig. i^. PI. XXVI, flg. 2 et 2". St. testa oblongâj supernè attenuato-acutâ, laevigatâ, longitudinaliter subpli* catâ,luteo-rufescente;anfractibu$spiraeconvexis; labro angusto,basi tridentato, intùs striato, rufo-fuscescente. Coquille oblongue, élargie à sa base, atténuée vers sa partie supérieure ; la spire est médiocrement élevée, co- nique, pointue; on y compte sept ou huit tours con- GENRE STROMBE. 65 vexes, lisses ou ornés de plis longitudinaux plus ou moins prononcés; ces plis arrondis, peu nombreux, distants entre eux, n'occupent que le tiers supérieur du dernier tour ; celui-ci est presque aussi large à sa base qu'à son sommet. L'ouverture est ovale, oblongue, dilatée à son extrémité inférieure, atténuée à son sommet où elle se prolonge en une petite gouttière formée par la réun ion des deux bords; le bord droit, festonné et garni de trois *^ dentelures à sa base, est épaissi à l'extérieur par un pli longitudinal , sa face interne est couverte de rides trans- verses; la columelle est revêtue d'un bord gauche très- épais, calleux, saillant qui se prolonge jusqu'à sa base ; celle-ci est tronquée, le canal est très-court, arqué laté- ralement et très-échancré au-dessus. La coquille est d'un fond blanchâtre, orné de maculations jaunes ou rouges, formant tantôt des zigzags, tantôt de larges fascies trans- verses ; la partie externe du bord droit est blanchâ tre ; l'intérieur de l'ouverture est rougeâtre et muni d'une large tache noire; le bord gauche et les dentelures du bord droit sont blancs. Long. 53 millim. Habite l'océan Indien. Cette espèce est tellement distincte des autres du même genre, qu'il est impossible de la confondre avec aucune d'elles; elle est surtout remarquable par la forme de son ouverture et par les dentelures de son bord droit. On en connaît une variété que nou s avons fait représenter sur noire pi. 26, fig. 2», chez laquelle les dents du bord droit manquent. < ^ n 66 GENRE STROMBE. 50. STROMBE EW TARIERE. Strombus terebellatus, Sow. ( Collect. du Mus.) Martini, Conch.^ t. 3, pi. 78, fig. 810. PJ. XVIII, fig. 2. St. testa eloDgatâ, terebelliformi, lœvi, luteâ, maculis inaequalibus aspersâ; spirâ apice acutâ; anfractu ultimo anticè obliqué truncato ; labro dextro vix expanso, inferné subdentato; aperturâoblongâ ; canali brevissimo. Coquille allongée, térébelliforme, lisse; la spire est médiocrement élevée, conique, pointue ; les tours sont légèrement convexes et unis; ils sont au nombre de sept ou huit ; le dernier est presque aussi large à sa partie supérieure qu'à sa base qui est tronquée obliquement. L'ouverture, un peu striée à l'intérieur , est oblon- gue, dilatée à sa base, atténuée à son sommet ; le bord droit est simple et tranchant; la columelle est lisse et assez arquée; le canal est fort court. Cette coquille est d'un jaune clair ou d'un brun pâle, marbré de petites maculations irrégulières d'un brun foncé et le pUis sou- vent punctiformes. Long. 40 millim. Habite la mer des Indes. Jolie espèce, encore rare dans les collections; elle est voisine du Strombus tridentatus^ mais en est distincte par sa forme plus allongée et par le manque de plis longitudinaux sur ses tours; sa columelle est simple, non calleuse; son bord droit est dépourvu de dentelures, quoique M. Wood l'ait nommée Strombus dentatus ; mais ce nom ne peut lui convenir puisqu'elle n'offre pas ce ca- ractère, aussi lui conserverons-nous celui de Strombus terebella- tus, sous lequel M. Sowerby l'a figurée dans son Thésaurus con- chyl., pi. 9, fig. 84-85. fable DES ESPÈCES DE STKOMBES. NOMS ^""^ des espèces. de leurs antenrs. Pas ;. PI. 1 Fig. Strombe Aile-d' Aigle. Strombus Gigas. Lin. 5 4 et 53 4 __ Aile-d'Autour. — Accipitrinus. Lam. k 3 Casque . — Galeatus. Wood. 5 2 — Aile-large. — Latissimns. Lin. 6 k — Créte-de-Coq. — Gristatus. Lam. 8 44 Aile-dilatée. — Dilata tus. Lam. 9 5 Aile-de-Hibou. — Bubonius. Lam. ^0 6 Péruvien. Peruvianus. Swains. W 8 et 54 4 Aile-cornue. — Tricornis. Lam. 45 7 et 55 5 — Aile-d' Ange. — Gallus. Lin. U 9 et 53 2 Bituberculé. — Bitubercnlatus. Lam. 45 40 K _^ Douteux. Dubins. Sow. 47 29 2 — Pacifique. — Pacificus. Sow. 48 43 4 — Melanostome. — Melanostomus. Sow. 49 4 2 44 h S _ Austral. Australis. Sow. 24 44 4 Oreille-de-Diane. Auris-Dianae. Lin. 22 46 4 Moucheté. Guttatus. Martini. 2k 45 4 Grenouille. — Lentiginosus. Lin. 25 48 4 — Aiie-de-Papillon. — Papilio. Chemn. 26 47 4 -2 ^% % 68 TABLE. *^ Strombe Granul^i. Strombus Granulatus. Sow. 28 22 ^ — Pyrulé. — Pyrulatus. Lam. 29 ! 49 34 4 2 — Muriqué. — Pugilis. Lin. 50 20 4-2 — Délié. — Gracilior. Sow. 54 24 4 — Isabelle. — Isabella. Lam. 52 25 2 — Poule. — Canarium. Lin. 33 29 4 — Rayé. — Lineatus. Lam. 54 50 4 — Coniforme. — Coniforniis. Sow. 36 49 2 — Bossu. — Gibberulus. Lin. H 28 53 4 5 — Bouche-Aurore. — Mauritianus. Lam. 38 27 2 ~ Bouche-de-Sang. — Luhuanus. Lin. 59 27 4 — Élancé. — Vittatus. Lin. 40 23 4 — Turriculé. — Turritus. Lam. 42 24 -1 — Scalariforme. — Scalariformis. Duclos. 45 44 3 — Cariné. ., — Marginatus. Lin. 44 46 2 — Quadrifascié. — Succinctus. Lin. 45 40 2 — Fnsiforme. — Fusiformis. Sow. 47 28 2 — Aile relevée. - Epidromis. Lin. 48 26 35 4 4 Variable. — Variabilis. Swains. 49 24 2 ■ — Aile-de-Colombe. — Columba. Lam. 54 25 4 — Aile *e-Roitelet. — Troglodytes. Lsm. 52 34 .-} — Grosse-Lèvre. — Labiosus. Wood. 54 22 11 — de Canibell. — Cambellii. Gray. 55 24 2 *■ de Sibbald. — Sibbaldii. Sow 56 4 2 2 ■ — Difforme. — Deformis. Gray. 58 52 2 — de Hell. — Hellii. Rousseau . 59 45 2 — Bouche-Noire. — Urceus. Lin. 60 50 2-5 — Plissé. — Plicatus. Lam. 62 34 4 — Fleuri. — Horidus. Lam. 65 32 4 — Tridenté. — Tridentatus. Gmel. 64 26 2 En Tarière. Terebellstus . Sow. 06 <*> 48 2 ERRATA. Pi. 48, 6g. 2 : Strombe denté, Strombut denUitut, Wood; litex: Strombe en ta- ';;^e, Stromlms terebellatm, Sow. v:: oO •a THE HBl^&RY OFIHE UHIVERSITY ÛF U^OHWS THE UBRARY OFTKE URiVERSiTY OF \tmm ■r "O. .1 THE LIBRARY OFÎHE UiiivERSiTY OF \tmni% K, 3 -3 S THE LIBIÎARY OF m UNIVEBSilY OF 1LU»01S THE mmi OFTHE UNIVERS) f Y OF Um\% .^ THE mu%i OFTHE UMWERSiTY OF l'-UnClS THE UBWRY UUlYÊRSIÎt Bf I^H^«^S 'lllpe THE LIBUâflT OF THE UNIVERSITt «r \\Mi i3 Pu O i THE IIBRARY OF THE UNIYERSITY OF rCDMOï» STllOMBE fSlroml>us) ?1. lO. 1. Stromte tiUiberculé. a. Stromte «niadrifascie. Matibert piiij' , Publié par J. B. Baillièt'e el fils, Paris f'ô'ùronihiis- ôUuùerccUa/nj'. Lanv) /^Stromiuii' succùictits. Lui.) THE imm QF THE UNIY£RSIIY OF ItUNÛiS K THE lIBRARy OF m UNiVEfiSiry «f amm t STROMBF. (Stiombu») 1. StTomIje mélanostome- 3 . Stronite de Sibbald • /StromAnj" nip/(tno,r/off}f/.r Sit>rtin.r.; fStromôu.F Si/}h{t/f//t . Soai . j P-ablié par J, B. Bailliére et fila.Paiis. THE llB^m OF (Ht UWVERSITY OF ILLIHOIS !« STROMBE rSlTombus) Pl.i3. 'f m^-w^ 1 . Slrpinbe pa,cifique a. Strombe do Hell. f^Strorné lis UcIIÙ Jious-.reau j Puliliè pax J. B, BaiUière et fils. Fans. THE mmi QF m UNiVERSiTY 8F \kmm% STRO.MBE (Siioml.us. PI . 14 1 . Sii'ombe auslnal . 2 ■ Strombe mélanostomo var: .'>. Slronibe scalai-iforinc . Gonùvpinx^, P\iblie par J. IS//'ont6n,r (tii.f/ra//.f ôbin. j iS/ro/n/ffij- nie/a/io,r/o/?i.'u>- var: I /Sff»f/iô/f,i' .rra/rtri/ornu.r />rir/o.rJ illiére et t'ils. Taris, Zeu^ THE UW*Rt (S OFÎHE uNivEHitîf tlf wmm s TROMBE fSlrombusj Pl.i5. 1. Stronibe moucliete . 3 . Slrombe touche-noire var ^ d'ironie lU" urceuj- oar: ) Gontiar pût^y . PuWié par J. B. Baillière et fils, Paris. J'iroeC STROMBE (Stroiiibus) PI. 16. 1. Stroinbe oreille -de -Diane iî.SLroinbe cariné . Oonljrr /fi/ts fSù'onibior a/wid--J}iiUia;- Lùv.j fStrombiw mof^ùialiùf. I.inj Publié par J. BBaillière et fils, Pans, J.a^&rj-e j-c. THE IIBHARY OMHÊ UWVERSITT tt? ILUWiU *S TROMBE rStrombus.) PI V- I. Sli'oiiibc aile -de -papillon. ■2 . StToiiibe kl. jeune . (lorUier pmj: . Publié pax J. B. Baillière et fils, Pans THE mmi OFTHE UNIYERSIÎY OF ilUNQIS «TROMBE (Sliombuiî) IM .18 1. Stroiiite o-reiioiiille . iSù'or)iôit^r lenUyc/io^rtOf. Lin.) 3. S trombe denté'. fSlrorudidf dc/Uafnj-. Wood) Gonlier pifiir Publié par J. B, BailUcre et fils, Pans. ' Zojfej-j-e j-c m LIBRARY OFTHE UNIVERSiTY OP Umii STR03fBR Slronibus PI 1 . StToinbe pymlé . 2. Strombe ooni/ornic . IStrorn/)U.e puru/utiij-. /.am .) Gonùer i Publié par J. B. Bailli ère et lils. Paris . S.ÏKOM BE ( Str oinliu s ; l'I . 30. 1. Stroiiibc miiricjuée . a.Slrombe jd . v.ir. fàlf'Ofn6i/,r /)ii(/ili^f Lui.) Publié par J. B. Bailllère el fils THE mmi OF m UNiVERSilY OF IkLINQIS \\ STROMBE fStrombusj PI. 1 . Stroinl>e délié . a- Slrombe variablt Conter pinj> . J'rroel THEIIBUÂRY OFTHE UNIVERSiTY OF uinm STKOMHE /Slrombus Pl.ja. 1 . StToiiitc oTanuIeux. 3 . Stromlie orosse-lesTe. fStronxbtw i/ranulaiiùs: Soœ.) fStro/niuj- lahioszcs. ^oodj Gon/ztr pinja , ■publié par J. B. Baillicre et fils. Paris. lïj-to THE vm^^"^ STROMBE fStrombus^ PI. 33. Jfaubert pUL . Strombe élancé. fStromiuj- vitiaU^r . Lùv.) * 1^ id. id. var. / id/. id. viu- . ) îublié par J, B BaïUière ^t fils, Taris, Piroel ^ THE mmi OF THE UNiVERStTY OF iCClKQiS STliOiMBE fStromtus) PI. 24. • 1 . StromLe tiu'riculé . 3 . Stronibe de Camtell. Sj>rfi pirur.' Publié par J, B. BiilUère el fils, Pans.. F^^fo THE LIBRARY OFTHE UNiVERSIîY ÛF IIUNQIS STHOJMBE (^Sjrombus^ PI . a:>. i.Slronibe .lilcde - roJoinbc a Slroinbc isaLello. 'SlroniStis co/uni6a I.aml PubLé par ,I,fl Saillière »t fib, ïans THE IIBRARY OFÎHE UNIVERStTY QF tCCflTOIS I STROMBK (StT-ombus) PI . a6. a. Strombe aile -relevée . a.Strombe tridcnté . Co/UiW- pinj> . Publié par J. B. Baillièrc et fils Paris ^Sâroniiiùr epùù'onus. LUv. j iStromèiof tridenfatxw . ûmel .) THE Umhfil OF THE UNIVERSITY 6F ICUNQtS STltOMBE (Sh-onibus) PI 1 . Strombe bouche^de-sanc^ a. Strombe bouche-aurore . (Slro/niu^ maïu-Uûznus. Lam-j Tioch fftfij:^ . PabUé ja.r J.B BjLi-fljire et fiU, Paris. THE mmi OF ÎHE UNIYER&ITY OF tCCINQiS STUOMBE (Stronibus) PI . a8. 1. Strombe bossu. 3. StTonibe fiisiforme Roch pmr^ . fStromèiùf çibberuliM'. Lin.j (StrombuiT /às^rmia Sotol Publié par J. B. Baiilière et fils. Pans. Piroel j-c. THE LIBRARY OFÎKE UNIVERSiTY OF ItUROIS STROMBE (StroniWs^ PI 1 . Stronibe poule . a . Strombe douteux . fStronihuj' canaràu7i.Lin} fS(ro/7i6us lùièiuj-. Sam.) Gantier puuy. Publié pax J. B. Baillière et fils. Pans. Piroel THE imm OF m mmmy of ilunqis STIIOMUE l'SlromLus) P1.3o 1. Slrombe rayé . 2. Stronitc l>ouclie»Tioire . 3 . Slrombe id . vai" : /SéromSur Itneatuf Lam'.) fS/ronièu^r id/. ^ar. } Publié pax J. B, Baillière et fils, Paris. PtroeZ ^■•i I THE IIRR^RY STBOMBE (Slrombus) PI . 3l  1. Strombe plisse . 1^1^ id . id . var . a. Strombe ailcdcRoitelel Jlûe/iyflinx^. ( id ■ id. i^a^. j Publié par J. B.Baillière et fils , Paris . J'iroel THE UBRARY OF (HE STROMBE (Sii>oml>us^ PI . 3a . 1 . SLrt)nibi' fleuri . if à 1? id . id . var. a Sli'oiiiljc difforme . /^Slro/i là iw /loruùcs L a/n ■) / id . td ■ oar- ) /Sfro/nSus" iÂ'/or/nù\ Crayl Kocf, îi'.bLic par J B. Baillière a fVis Vdiis THE IIBRARY OF fHE UNIVEft&iTY OF iUtNOIS STltOiVmE (Stronibus) Pi. 53. 4- Publié par J, S . BajJliire cl fils, Paris . Jhreei . 1 ■ Slronibe aile-d'aiçle jeune. a. Sirombe ailo-d'ai\o-e. id . 3 . Sirombe ailc'comue . id . 4 . StroTnbe aile-relevée . id . 5. Sirombe bossu id. fStrombtu- j^i^a o j)\Tulé var . /SO'oni6iAr pj/ru^aùij- var, j Gantier pin.v . Publié par J. B. Baillière et fils, Paris /'iroei, j-c. THE [mm of m UftiVtHStiy OF ILLINOIS ^ "r y^" i\ :f /- '?i T Y (^ M